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Outdoor
Vous voilà prêt à attaquer les routes et cols empruntés régulièrement par les coureurs du Tour de France – là où ont eu lieu des combat inoubliables, des défaillances, des attaques de légende….
La région de Lamoura est réputée pour son artisanat de la pierre précieuse, étrange activité pour un village loin de tout filon !Par le passé, les Lamourantins étaient agriculteurs, mais les rudes conditions climatiques hivernales rendaient le travail aux champs impossible. L'hiver était donc consacré aux travaux d'intérieur peu rémunérateurs. Mais deux événements changèrent ces habitudes : en 1550, Lamoura accueillit des catholiques genevois chassés par les protestants, qui amenèrent avec eux leur savoir-faire : le travail des gemmes. Puis, en 1685, la révocation de l'Édit de Nantes poussa les lapidaires et diamantaires de Paris à fuir vers la Suisse, et certains s'installèrent dans le Haut-Jura. Les lapidaires confièrent alors de menus travaux aux paysans hauts-jurassiens, qui y trouvèrent une source de revenus complémentaires. Ces travaux d'hiver étaient appelés "métiers de fenêtres" car il était nécessaire de se placer devant une ouverture pour jouir d'une bonne luminosité. Cette habitude a d'ailleurs laissé ses marques dans l'architecture, puisque de nombreuses maisons possèdent des fenêtres d'une grandeur inhabituelle dans une région où, au contraire, on réduisait la taille des ouvertures pour se protéger du froid.La fin du XIXème siècle voit l'installation de plusieurs usines et la mise en place de coopératives. On estime qu'en 1920, pas loin de 8 000 lapidaires étaient installés dans le Haut-Jura. Mais le krach de 1929 puis la Seconde Guerre mondiale bouleversent l'économie et peu d'entreprises lapidaires et diamantaires survivent dans le Haut-Jura. Aujourd'hui, il ne reste plus que quelques artisans, véritables artistes, qui savent dompter la lumière et faire rayonner les pierres de toute leur beauté.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)