PLAN IGN
Outdoor
Vous voilà prêt à attaquer les routes et cols empruntés régulièrement par les coureurs du Tour de France – là où ont eu lieu des combat inoubliables, des défaillances, des attaques de légende….
Longue étape en descente qui offre un beau point de vue sur l’extrémité du glacier d’Ossoue, permettant de noter son recul notable au vu des larges moraines résiduelles. Le sentier passe devant les mythiques grottes creusées par Henry Russell au XIXe siècle pour admirer le glacier. Le sentier continue ensuite en balcon le long d’une gorge avant d’atteindre le chalet de la grange de Holle construit dans une zone agréable de paturages.
Le tour du Vignemale peut démarrer à partir du chalet de la Grange de Holle en arrivant par Gavarnie (accès en voiture, bus jusqu'à Gavarnie à 1 km).
Résumé :
Du refuge de Baysselance aux grottes de Bellevue : 20 min
Des grottes de Bellevue au barrage d’Ossoue : 1 h 55
Du barrage d’Ossoue à la cabane de Sausse-Dessus : 1 h 35
De la cabane de Sausse-Dessus au chalet de la Grange de Holle : 1 h 30
Difficulté : 3/5
Pour plus d'informations à propos des cotations, rendez-vous sur : www.ffrandonnee.fr/randonner/securite/cotation-des-randonnees-pedestres.
Balisage: GR10 (blanc/rouge)Temps de marche: 5-6h
Difficulté: longue descente, vigilance sur zones en corniche et traversées de névés sur neige dure en début de saison.
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Descendre par un bon sentier (sud-est). Il contourne l’arête du Petit Vignemale et se dirige vers le sud-ouest, puis l’est, par un lacet à gauche, en laissant à droite le sentier du glacier d’Ossoue et du Vignemale. Continuer en lacets et passer devant les Grottes Bellevue (2420 m).
Des Grottes de Bellevue, continuer à descendre en lacets dans la profonde gorge, dite « Barranco d’Ossoue » (pentes fortes, neiges dures en début de saison et passages en corniche réclamant de l’attention, surtout par mauvais temps), puis, sur un sentier large et sans ambiguïté, parvenir au replat des Oulètes d’Ossoue (1 866 m). Passer rive gauche (petit pont) pour longer le gave puis le lac et atteindre la retenue du barrage d’Ossoue (1 834 m).
C’est le glacier le plus vaste des Pyrénées françaises et le dernier glacier de langue des pyrénées, aujourd’hui 1km contre 4km à la fin du 19e siècle. Il a légèrement fluctué comme en témoigne l’ensevelissement des grottes creusées par Russel sur le Cerbillona au début du 20e siècle, mais selon l’association Moraine, la lecture des graphiques met en évidence une augmentation globalement continue des températures et une baisse des précipitations corrélées avec un recul du front et une diminution de la surface du glacier. Ce glacier pourrait disparaître d’ici 10 à 15 ans. Parcourez-le vite, il n’a déjà plus ses belles crevasses !
A la fin du XIXe siècle, le piolet, alors très long, n’est que peu utilisé aux dépens d’un baton ferré. C’est Henri Brulle, pionnier de l’alpinisme de difficulté qui introduit l’usage d’un piolet court et qui s’étonne du peu d’usage de la corde en 1879. En 1898, on écrira encore « Nous estimons que l'on ne doit jamais s'attacher dans le rocher, car une chute individuelle devient presque fatalement une catastrophe !! ».L'encordement se fait directement autour de la taille, et ce sera l'usage jusqu'en 1970…
C’est la hache qu’on utilise pour tailler des marches dans la glace. Les crampons sont peu élaborés. Pour la descente, lorsque l’encordement n’est pas nécessaire, les équipes prennent « le train rapide », assis par deux comme dans une luge, freinés par leurs batons !
Source A.Nicol & FFCAM
Hors GR> A partir de la cabane d'Ossoue, une route débute et descend en 8 km à Gavarnie : utile par mauvais temps.
Du barrage d’Ossoue, prendre à droite au pied du barrage pour franchir une passerelle (1 825 m). Le sentier remonte vers le sud, à flanc, traverse le ruisseau de Lécadé puis atteint la cabane pastorale de Lourdes.
Hors GR> Vers le Sud, en partant de la cabane de Lourdes, 2h aller retour. Beau lac circulaire au pied du pic de la Bernatoire (accessible en une demi-heure à partir du lac). Possibilité également de descendre directement à Bujaruelo, côté espagnol par cet itinéraire.
A hauteur de la cabane de Lourdes, Le GR® 10 traverse la passerelle du torrent de la Canau et, presque horizontal, continue en balcon à 300 m au-dessus de la vallée d’Ossoue ; il parvient à la cabane de Sausse-Dessus (1900 m).
Le passage des crevasses, alors beaucoup plus développées qu'aujourd'hui tenait de la performance athlétique puisque les pyrénéistes s'élançait en saut à la perche grâce à leur bâton !
Après la cabane de Sausse-Dessus, le GR® 10 traverse le ruisseau de Sausse (passerelle) et continue horizontalement sur des pelouses; vue sur les imposants escarpements calcaires du flanc gauche de la vallée. Le GR® s’oriente progressivement vers l’est. Traverser quelques ruisselets (sources), sortir du Parc national (1 906 m). Après avoir franchi une chicane, le sentier progresse sur des pentes plus fortes et plus boisées.
Ce cheminement demande, en début de saison, une certaine attention du fait de la neige, notamment sous les escarpements de Pouey Arraby.
Après la cabane des Toussaous, le sentier emprunte un vaste pâturage qui se termine en falaise au nord (attention à ne pas s’écarter à gauche, danger). Le replat est bordé au nord d’une clôture de protection du bétail. Au bout du replat, au niveau d’un petit col, le chemin s’oriente à l’est puis descend dans une combe (sud) : longer en contrebas l’escarpement rocheux à gauche. Le GR® descend en lacets jusqu’à la route qu’il traverse deux fois pour rejoindre le chalet de la Grange de Holle (1 480 m).
Il fit construire successivement 3 grottes au col de Cerbillona, qu’il fit bénir. Aujourd’hui, elles ne sont plus accessibles que par une corde suite au retrait du glacier. A leur pied, le glacier a été sublimé par des tentes, tapis multicolores, lanternes et parfums d’Orient, au cours de multiples festivités. En 1893, il fit construire sa dernière grotte, la grotte du Paradis, à 18 m du sommet.
Henri Russell (1834-1909) était comte, fils d’un aristocrate irlandais et d’une gersoise. Et puis il était fou. Fou des Pyrénées. Non qu’il n’ait connu autre chose : il a voyagé frénétiquement. Mais il a fini par conclure « on a beau faire le tour du monde, on ne saurait rien voir de plus sublime que les dernières minutes d’une belle soirée d’automne sur les sommets glacés des Pyrénées». Il élut donc domicile carrément en contrebas du sommet du Vignemale, où il fit creuser des grottes. Pendant trente ans, il vécut là durant la belle saison, dans un total dénuement, jouissant de la solitude des sommets, mais recevant en grand seigneur ses nombreux amis. Il se vit récompensé avec bonheur par l’attribution d’une concession de 99 ans sur tout le massif. Cela ne l’empêcha pas de partir souvent gravir d’autres montagnes, et de mener en hiver une vie très mondaine à Pau.
Source Pierre Lebeau
Suite au gonflement du glacier dans les années 1890, Russel dut abandonner ses grottes du Cerbillona pour en construire 3 nouvelles 800m plus bas. Des réceptions somptueuses y furent données avec l’acheminement de tapis, bois de chauffage et mets fins à l’attention d’invités de marque, princes et rois.
passages en corniche réclamant de l’attention, surtout par mauvais temps et début de saison (neige dure)
Zone de bivouac au nord de cette cabane, bivouac interdit autour du lac.
Cabane pastorale : une partie reste ouverte en permanence, 4 couchages et une table ; l’autre, fermée, est occupée par les bergers.
Des contrats juridiques de protection et d'entraide mutuelle indépendants des pouvoirs centraux (le plus ancien connu date de 1330), les « lies et passeries » permettaient aux bergers espagnols de faire paitre leurs troupeaux en vallée d’Ossoue qui devenait la propriété de la vallée de Broto en été.
Source Chabbert Roland & al.
Petite cabane au toit végétal. Une table et deux bancs. Pas de cheminée, ni de bat-flanc. Toit et porte rénovés.
Par temps de brouillard, ne pas s'approcher de la falaise à gauche du sentier, danger.
Le chalet de la Grange de Holle est aménagé en 1978 dans une ancienne bergerie sous forme de refuge gardé avec 62 couchages, géré par la section de Lourdes-Cauterets du Club alpin, plus tard Club alpin de Lourdes-Cauterets.
Aire de bivouac attenante au refuge.
Pour les randonneurs commençant le tour à Gavarnie, possibilité selon la fréquentation en été, de laisser la voiture gratuitement sur la piste d’accès au refuge à partir du parking. Sinon, prendre un ticket pour un jour à l’horodateur des parkings du village et signaler sur le pare-brise que la voiture reste 6 jours.
Ouvert de fin avril à fin oct., restauration, gestion libre, possibilité camping, Tél. 05 62 92 48 77, www.chaletlagrangedeholle.ffcam.fr
Le site de Gavarnie mérite de consacrer une journée entière à sa découverte, à partir du refuge, sur les sentiers de randonnée qui mènent au fond du cirque ou pour réaliser des ascensions aux panoramas magnifiques comme le pic du Piméné.
Magnifique belvédère sur le site de Gavarnie. La crête finale est escarpée et demande de la vigilance.
Son étymologie vient de pic Ménè (minier) en raison de ses minerais de galène, d’antimoine, baryte etc…