Sur les routes du Tour de France

Depuis plusieurs années, le nombre de papillons a beaucoup diminué dans nos pays. Trop souvent, les prairies fleuries sont devenues des champs de graminées arrosés par trop d'engrais et d'herbicides. Les plantes qui accueillaient les chenilles (on les appelle les plantes-hôtes) n'y poussent plus et les fleurs ont presque disparu. Heureusement il reste encore quelques petits coins de paradis comme ici pour accueillir de belles diversités de papillons ! Arrêtez-vous quelques minutes et prenez le temps d'observer la variété de leurs couleurs et de leurs formes. Au sein de cette grande famille, certaines espèces sont plus célèbres que d'autres... Le Damier de la Succise, protégé au niveau européen, est l'une des espèce qui a justifié la création du site Natura 2000 !

Spectaculaire par sa taille, l'Astragale queue de renard est une espèce de milieux ouverts de l'étage montagnard et plus particulièrement des pelouses sèches et bien ensoleillées. Bien qu'elle soit très sociable (elle forme souvent de gros noyaux de population comme ici) et localement abondante en plusieurs points des Hautes-Alpes, cette espèce est rare en Europe et en France, ce qui lui vaut d'être protégée au niveau européen. Sur l'adret du Piolit sont connues une dizaine de stations, en bon état de conservation grâce au maintien de l'ouverture des milieux par le pâturage extensif. Cheminez avec précaution entre les touffes de cette belle plante toute velue qui a élu domicile sur ce magnifique belvédère !

Les carrières de marbre rose de Salados ont été utilisé dès l’antiquité par les romains installés dans la région. Cette carrière d’altitude à ciel ouvert permet l’extraction de blocs effondrés des aiguilles de Chabrières. Il s’agit de la même veine que celle de Guillestre. Son utilisation fut essentiellement locale et le plus grand chantier qu’elle alimenta est celui de la cathédrale de Gap à la fin du XIXème siècle. Des blocs de quelques 4 tonnes furent descendus de la montagne par les équipes de carriers sur des charrettes jusqu’à Gap.

Approchez votre nez au plus près de la roche et découvrez l'univers merveilleux des lichens !
Souvent négligés parce que petits et peu voyants, les lichens sont issus d'une relation symbiotique entre un champignon et une algue verte ou une cyanobactérie, le champignon utilisant les algues ou les bactéries pour produire de l'énergie, tandis que les algues ou les bactéries bénéficient de la protection du champignon. Les lichens se développent lentement sur leur support, parfois dans des milieux très hostiles comme ce bloc de roche (exposition à la sécheresse et à de fortes températures). Cette résistance fait des lichens des organismes pionniers par excellence ! On estime à 6 % la proportion de la surface terrestre recouverte de lichens, dont on connaît environ 20 000 espèces dans le monde. Un observateur à l'oeil averti pourra trouver des dizaines d'espèces différentes sur ce coin de rocher !