PLAN IGN
Outdoor
Vous voilà prêt à attaquer les routes et cols empruntés régulièrement par les coureurs du Tour de France – là où ont eu lieu des combat inoubliables, des défaillances, des attaques de légende….
Traverser le Trièves, c’est se fondre dans une histoire de la Seconde Guerre mondiale à l’échelle locale que ce soit par le train, la route ou les chemins. Ce petit bout de France est dominé à l’ouest par la falaise orientale du Vercors, difficilement franchissable par la série de pas (cols). Le Trièves est traversé par deux lignes de communication qui donneront du fil à retordre à l’occupant allemand à juste titre. La zone est identifiée comme dangereuse selon leur jargon.
En train :Gare de ClellesGare de Monestier-de-ClermontGare de VifEn Autostop : Possibilité d'aller et/ou retour en autostop avec Rezo Pouce (retrouvez tous les arrêts Vercors sur www.rezopouce.fr) En covoiturage : Proposez ou reservez votre covoiturage avec la plateforme régionale Mov'Ici.
- Utilisez les passages aménagés pour franchir les clôtures, refermez les portails et barrières.- Restez sur les chemins balisés c'est aussi respecter la propriété privée.- Vous avez la possibilité de recharger vos vélo à assistance électrique sur les bornes du réseau e Born, situées dans la plupart des communes du Vercors.- J'applique et je respect le code de la route en tous lieux et toutes circonstances.- Je m'arrête et stationne toujours hors de la chaussée, en utilisant le bas-côté de la route.- Je garde mes détritus.- J'emporte quelques outils notamment un kit anti-crevaison et un jeu de clés Allen.- Dans le Vercors j'emporte toujours une lampe frontale avec moi !
Gare de Clelles
Depuis Grenoble, suivre A480 et A51 en direction de Varces-Allières-et-Risset. Prendre la sortie 12, et quitter A51.Continuer en direction de Monestier-de-Clermont. Au rond-point, prendre la 3e sortie et continuer sur D1075.Suivre D526 en direction de Clelles.
Vif (Gare)
Du sauvetage de familles juives, aux premiers camps de maquisards jusqu’aux combats sur les pas du Vercors, le parcours est jalonné de marqueurs d’histoires et de mémoires.
Clelles (Gare)
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Vu des Fourchaux, le Mont Aiguille est vraiment un bout de Vercors en Trièves ! Mais l’origine de sa situation est surtout tectonique. Prenons de la hauteur... Le Vercors résulte de la compression alpine depuis près de 40 millions d’années qui a fermé l’ancien Océan Alpin. Comme un accordéon qu’on ferme, cette compression a « raccourci » la croûte terrestre, qui s’est plissée et brisée. Les roches ont été déformées, formant des voûtes (anticlinal), des creux (synclinal) et des fractures (failles). L’érosion a fait le reste en s’attaquant d’abord aux anticlinaux, les synclinaux étant préservés pendant plus longtemps.
Le toponyme « les Ruines » est fréquent dans les Alpes. Il désigne souvent des terrains instables en proie à de fortes érosions et crues torrentielles. Les crues torrentielles sont des laves, mélange d’eau, de terre et de blocs. Elles avancent rapidement (plusieurs dizaines de km/h) dans un chenal très droit et pentu, mais se comportent comme une pâte capable de transporter des blocs de plusieurs mètres cubes (l’équivalent d’une voiture, voire d’une camionnette), comme les laves volcaniques.
Témoignage de l'art Roman, la chapelle, sous sa forme actuelle date du XVIIème siècle. Elle est dédiée à saint Saturnin, premier évêque de Toulouse au IIIème siècle. Constatée "ni blanchie, ni pavée, mal couverte de paille" en 1644, elle fut restaurée, puis érigée en paroisse entre 1675 et 1801. En 1763, le choeur n'était pas vouté et la nef, pavée de pierres plates n'était éclairée que par une fenêtre. Le toit était recouvert de chaume. La cure a disparu. Les restaurations successives ont fait place à l'installation de lambris à l'intérieur et de tuiles écailles en toiture qui disparaitront en 2001 - 2002 avec la rénovation de la charpente et de sa couverture en chaume par le Parc naturel régional du Vercors. A la faveur d'une souscription populaire lancée par la commune de Saint Martin de Clelles, le maître verrier Christophe Berthier y installe des vitraux en 2019.
Le Mont Aiguille, du haut de ses 2087 mètres, est une butte témoin de la barrière Est du Vercors. En effet, le Mont est composé des mêmes matériaux que le reste du plateau, (calcaires et marnes déposées par la mer avant le soulèvement des Alpes) auquel il était autrefois rattaché. Les calcaires les plus tendres et la présence de nombreuses failles ont facilité la dissolution du calcaire au cours du temps, pour amener à l’isolement du Mont.
En ce lieu, une scierie travaillait le bois des forêts alentours. Elle appartenait à Paul Cotte âgé de 43 ans en 1944. Lorsque le 3 juillet vers midi il est alerté par téléphone de l'arrivée imminente d'un convoi allemand par la route de St Michel-les-Portes, il en informe sans tarder ses voisins maquisards à Font Rousse. Jean Beschet, chef du camp, décide alors de monter aussitôt l'embuscade au col de l'Allimas. À l'aube du 21 juillet 1944, lors de l'offensive générale allemande contre le Vercors, la scierie Cotte est occupée et sert d'abri à un PC. Le scieur est emmené comme otage avec 10 autres hommes des alentours pour porter des charges au service de l'ennemi dans l'attaque du pas de la Selle. On le relâche le 24 juillet en même temps que 2 autres otages.
Le 4 juillet 1944, 2 maisons du hameau appartenant à Mme Freydier sont détruites par les troupes allemandes d'occupation, à la suite de l'embuscade opérée la veille par les maquisards de Font Rousse au col de l'Allimas.La première, ici en bordure de la route, réparée à neuf en 1938, couverte en tôle ondulée, comprenait 4 pièces, 1 cave et 1 grange. La seconde, toute proche, couverte en chaume, comptait 2 pièces, 1 cave, 1 grange, 1 écurie, avec tous les instruments agricoles en usage. Le 21 juillet 1944, la bergerie de Léon Maurice est brûlée au cours de l'attaque du sud-est du Vercors dans le cadre de l'offensive générale opérée par la 157e Division de Réserve sous le commandement du général Pflaum.
Entre le Mont Aiguille et le Grand Veymont, le hameau de la Bâtie est niché à plus de 1100 m d'altitude. Ici ne vivent que quelques habitants à l'année, regroupés autour de la chapelle. Jusqu'en 1858 et son rattachement à Gresse-en-Vercors, la Bâtie était une paroisse à part entière. Au XVII siècle, le hameau regroupait 22 familles, soit environ 100 habitants. La Chapelle qui a été reconstruite à la fin du XVII ième siècle, est orientée au sud-est: elle est typique des chapelles de montagnes, avec des murs épais, son porche semi enterré et ses petites ouvertures.
Le 24 juillet 1944 des soldats allemands à la recherche du jeune maquisard Georges Mouttet, alors absent du domicile familial, soumettent sa mère veuve, Blanche Mouttet, à un interrogatoire accompagné d'atrocités. Ses cris sont entendus par la voisine. N'obtenant pas les informations réclamées au sujet de son fils, les tortionnaires l'achèvent à coups de pioche. Son corps brûle dans l'incendie de sa maison qui gagne le hameau, tout en épargnant la seule maison située de l'autre côté de la route.
Le courant romantique connaît son apogée au XIXe siècle. La montagne devient un sujet central dans les peintures de paysage et s’accompagne souvent de scènes agraires qui relatent un idéal d’harmonie. Le Mont Aiguille offre alors à ces artistes une esthétique qui sera explorée à partir des différents points de vue que permettent les sommets et plateaux alentours. Le style de l’époque nous montre un Mont Aiguille idéalisé, symbole d’une nature harmonieuse. L’humain y apparaît discrètement, dans ses occupations quotidiennes ou en contemplation. Il se dégage de ces peintures une impression de sérénité et de tranquillité qui rompt avec le tumulte de nos vies contemporaines.
À l'automne 1943, quelques maquisards s'installent ici, dans le hameau quitté par la SES du 6e BCA.Ils passent l'hiver 1943-1944 sous le commandement de Louis Kalck (André) avec Robert Adage comme agent de liaison.Au printemps 1944, les effectifs augmentent. Le camp compte au mois de juin 37 hommes, presque tous issus de la région, avec à leur tête Achille Demaret (Potin).Le 3 juillet 1944, avertis de l'attaque du convoi allemand au col de l'Allimas, ils quittent précipitamment les lieux pour rejoindre la Résistance dans le Vercors.Le lendemain 4 juillet, l'ennemi détruit les locaux désertés en incendiant le hameau.
Le bassin a été construit en 1942 par la section d'Eclaireurs Skieurs du 6e Bataillon de Chasseurs Alpins commandé par le chef de Bataillon Albert Seguin de Reyniès. Cette section a été stationnée au Centre d'instruction de Haute Montagne crée en 1940 par le capitaine Pourchier. Les unités du 6e Bataillon venaient s'y instruire, il a vu passer les lieutenants Eysseris, Chabl, Tanant et Gardent. A la dissolution du bataillon le 28 novembre 1942, répondant à l'appel de leur commandant, ils entrèrent en résistance et s'illustrèrent en héros durant les combats du Vercors en 1944.Le hameau de Uclaire qui abritait un maquis a été incendié par les troupes allemandes le 4 Juillet 1944 en représailles de l'attaque d'un convoi ennemi le 3 Juillet au col de l'Allimas.
Dès le lendemain de l'embuscade qu'elles ont subie le 3 juillet 1944 au col de l'Allimas, les troupes allemandes opèrent de sanglantes représailles auprès de la population civile. Elles arrêtent une vingtaine d'hommes, les rassemblent sur la place de la mairie et leur font endurer un brutal interrogatoire au premier étage du bâtiment.Parmi ces derniers, 5 habitants du village sont retenus et abattus à cet endroit même: Alexis Garnier (42 ans), Gaston Faure (44 ans), Raymond Cuchet (27 ans), ainsi que deux jeunes frères, Edmond (21 ans) et Marcel Martin-Dhermont (20 ans).
Au départ du Col de l'Arzelier, partez à la découverte des jeux du Bois Mauret. Installés entre deux arbres ou jaillissant du sol, le cercle du Gnome, les Sorciers Pétrifiés , le Sylphe et l'Ondine sont autant de divertissements à ne pas manquer. Pour y jouer, il suffit de ramasser quelques cailloux en chemin pour servir de pions, de se munir de 4 dés magiques... et de suivre les conseils du magicien !Les jeux du Bois Mauret sont ouverts aux familles et aux groupes. Renseignements dans les offices de tourisme du secteur Trièves.
C’est dans cette maison qu’André Guidi et son épouse Hélène Lamorthe, puis leur fils Georges Guidi ont créé un centre d'accueil pour des enfants pré-tuberculeux. Ce fut un refuge pour les enfants juifs et enfant de résistants pendant la guerre. Hélène, André et Gorges Guidi ont été décorés en 1993 comme "Justes parmi les Nations".
Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de Prélenfrey ont sauvé 51 juifs dont 20 enfants. Tous les habitants ont gardé le silence durant le passage des Allemands. Les enfants furent notamment cachés dans le préventorium de la famille Guidi, qui les fit passer pour de jeunes tuberculeux lors de la fouille, les sauvant ainsi de la déportation.
Le 22 juillet 1944, environ 100 soldats de la 157ème Division de réserve de l'armée allemande investissent le village.Les hommes de 16 à 60 ans sont raflés chez eux ou dans la forêt et les champs environnants. Des heures durant, ils resteront alignés face au mur de l'école, sous la menace d'une mitrailleuse.Les résistants dénoncés sont isolés du groupe et placés près du bassin.Les 32 otages descendront à pied jusqu'à Saint-Barthélemy, escortés par les soldats allemands. De là, un car les conduira à Grenoble, à la caserne de Bonne.Presque tous les otages seront libérés le 26 juillet après avoir subi quelques interrogatoires.
Construit à partir de 1933, le Préventorium accueille des enfants pré-tuberculeux. La famille Lamorthe-Guidi reçoit plus de cinquante enfants, dont des fils et des filles de résistants ou de Juifs, en bonne santé, cachés parmi les malades.Le 22 juillet 1944, les Allemands veulent fouiller les locaux. L'infirmière Anne Wahl parle leur langue, et leur fait craindre la contagion. C'est ainsi, que les soldats ne visiteront pas toutes les chambres et que personne ne sera arrêté.
De cet endroit, on peut apercevoir la baraque des Clos, au-dessus de la forêt. C’est là-haut que Jo Guidi emmenait les enfants cachés au préventorium qu’il dirigeait, lorsqu’il était prévenu de l’arrivée des allemands. Lorsque Mme Reynard étend des draps blancs, c’est que le danger est passé, ils peuvent revenir à Prélenfrey.
Dans les derniers virages de la piste qui mène à l'Échaillon, la vue panoramique sur la plaine laisse place à un paysage minéral. Falaises surplombantes, petite cascade sillonnant dans le tuf et source en contrebas… un paysage original, presque enchanteresse !