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Vous voilà prêt à attaquer les routes et cols empruntés régulièrement par les coureurs du Tour de France – là où ont eu lieu des combat inoubliables, des défaillances, des attaques de légende….
Nous vous emmenons pour une balade éclectique, du centre-ville au quartier de Barbieux… Entre belles demeures et sublimes réalisations industrielles, de l’Art déco au classicisme revisité, à travers le XIXe comme le XXe siècle, avec tant de diversité que vos yeux ne vont pas s’ennuyer !
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PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
La Bobine est un tiers lieu touristique d’un nouveau genre, imaginé par Roubaix Tourisme pour répondre aux nouveaux comportements touristiques.Ici, vous trouverez bien sûr des infos et conseils touristiques personnalisés.Vous pourrez aussi faire une pause sur notre terrasse plein sud, dénicher un souvenir dans notre boutique de produits locaux, vous désaltérer dans notre cafét’, recharger votre batterie, emprunter des trottinettes…
Des ateliers d’artistes, dans une friche industrielle textile réhabilitée, le tout derrière une façade Art déco : les Ateliers Jouret sont vraiment emblématiques de l’âme roubaisienne !Le bâtiment est construit en 1932 par Jacques Greber, qui est aussi l’architecte de l’Ecole de plein air et du Centre sportif municipal. Classicisme, élégance et rationalité structurent l'organisation de la façade, relevant d’un pur esprit Art déco et inspirée de l'architecture antique.Dans les années 1960, le bâtiment est racheté par la société Jouret.Aujourd’hui, il accueille céramistes, plasticiens, sculpteurs, sérigraphes, illustrateurs, photographes, stylistes et graphistes dans une ambiance conviviale. Un studio de danse contemporaine, une cafèt associative, un espace dédié aux ateliers pour le public ou encore un lieu d’exposition sont aussi là pour cultiver cet esprit collectif, source d’inspiration pour les artistes.Les Ateliers Jouret sont ouverts au public lors de divers événements : Open Roubaix (le 1er dimanche du mois), Nuits des Arts, Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes...
Il ne reste que les bureaux mais quels bureaux !Toute la partie usine de l’ancienne teinturerie Scrépel construite en 1864 a été démolie en 1991.On y teignait la laine, la soie et le coton.En 1930, la famille Scrépel fait appel aux architectes Dupire pour la construction des bureaux. C’est l’époque où le style Art déco devient populaire aussi sur les bâtiments industriels, et pas juste sur les maisons privées.Et cette façade des frères Dupire coche toutes les cases Art Déco : une architecture courbe, des motifs géométriques dessinés par les briques, un rythme ternaire… et même le style typographique !
Il s’agit là d’un des plus beaux immeubles de la ville, construit entre 1931 et 1934, dans l'esprit d'un bâtiment haussmannien.Son décor soigné affiche un jeu de briques et des paniers de fleurs en ferronneries.Sa façade dessine une onde avec des baies en bow-window couvrant une solide structure en béton.
Objectif : s’éloigner des fumées de leurs usines !Voilà ce qui conduit les riches familles d’industriels textiles à s’installer dans le quartier Barbieux à la fin du 19ème. Le rang des drapiers en témoigne : ces 17 façades des n°52 au 88 construites pour la plupart par les architectes Dupire-Rozan et Dupire-Deschamps, sont d'une grande richesse architecturale et décorative.Les frontons, lucarnes, écoinçons, cartouches de ces hôtels particuliers exposent aux passants le faste et l’ostentation de leurs habitants.Leur style éclectique, qui revisite le classicisme ou la renaissance, est typique des villes du nord de la fin du 19ème.
Prenez une pincée d’Art, saupoudrez d’une dose d’Industrie, et ajoutez une rasade de textile : vous avez la recette parfaite pour l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et des Industries Textiles que voilà !A sa fondation en 1889, elle répond au besoin des industriels roubaisiens d’avoir à domicile un établissement d’envergure nationale. On retrouve le cocktail « art & industrie » sur la façade, avec des bas-reliefs mixtes, navettes de l’ouvrier et pinceaux du peintre.Dans les années 70, cette école unique se divise avec la création juste à côté de l’ESAAT, Ecole Supérieure des Arts Appliqués et du Textile.Aujourd’hui encore, l’ENSAIT forme 60% des ingénieurs textiles français, avec des applications dans les domaines du bâtiment, de la médecine, de l’aéronautique…
Mais que fait ce château en plein cœur de Roubaix ?!
Ce bâtiment de la fin du 19e siècle était en fait une filature de coton, reconstruite après un violent incendie dans le style « néogothique » avec des murs crénelés et des pignons à redents.
A l’intérieur de cette forteresse, les ingénieurs livraient une forme de bataille : une concurrence implacable contre les usines britanniques. Et pour cela, les industriels roubaisiens « s’inspiraient » très fortement des méthodes anglaises, de leurs procédés et de leurs machines… une bataille presque à la loyale !Après la fin de l'activité en 1981, l'usine, reprise par l'Etat, a été transformée par l'architecte Alain Sarfati. Elle abrite désormais les Archives Nationales du Monde du Travail.
La première impression sur la ville sera la bonne !A la fin du 19ème, le train, c’est le progrès, et l’avenue qui part de la gare doit donc être triomphale. A l’image de la ville, en pleine expansion et mondialement reconnue, grâce à son industrie textile florissante. L’avenue de la Gare – qui devient avenue Jean Lebas en 1946 - est donc percée en 1882.Très rapidement, l’avenue est bordée d’immeubles, et devient le quartier des affaires roubaisien, avec l’installation de sièges sociaux d’entreprises textiles, de départements commerciaux des négociants en laine ou tissu, ou encore de banques.La perspective se complète en 1911 avec la construction de l’hôtel de ville, stratégiquement placé en biais par rapport à l'avenue : une bonne première impression, on vous disait !
Voilà un petit bijou caché à ne pas rater…Poussez la porte, et remontez le temps ! Vous êtes en 1884, date où est achevé cet hôtel particulier construit par Pierre Catteau, sur une des artères principales de la ville.Pierre Catteau est à la fois homme politique et industriel, avec son entreprise de fabrication de tissu et laine. Cet hôtel particulier entre cour et jardin, avec écuries dans la cour, illustre parfaitement le type « château d’industrie », avec une belle recherche architecturale d’Auguste Dupire-Rozan, et un jardin, en ressortant vers la gauche.
Ce bâtiment abrite aujourd’hui le tribunal d’instance.
Jardin conçu par Georges Aumont, paysagiste parisien à qui on doit aussi le Parc Barbieux.
Depuis cette tour, (presque) six siècles vous contemplent : alors souriez !Cette église – enfin sa tour - est en effet le plus ancien édifice de la ville. Au XVe siècle, on construit un édifice gothique à trois nefs, avec une tour de façade.Au 19ème, avec l’essor de l’industrie textile, la ville accueille de plus en plus d’habitants, donc de plus en plus de fidèles : il faut agrandir l’église !L’architecte Charles Leroy, grand fan du style néo-gothique, achève en 1859 un édifice de type flamboyant.Du bâtiment original, il ne garde que la tour de façade, que l’on peut encore admirer, et quelques colonnes de la nef.En 1978, désolé Charles mais la roue tourne, et un important chantier vise à supprimer une grande partie du décor néo-gothique.L'édifice de plan rectangulaire est composé d'une avant-nef, d’une nef avec des bas-côtés doubles et d'un chevet. La tour est entourée de deux portails à décor néo-gothique. Les façades latérales sont surmontées d'un garde-corps ajouré et décoré et s'ouvrent par des portails monumentaux.
« Construisez-nous un bâtiment qui symbolise la prospérité roubaisienne ! ». Voilà le brief fait à l’architecte de l’hôtel de ville, Victor Laloux.Victor Laloux qui est aussi Grand prix de Rome et architecte de la Gare d’Orsay à Paris, excusez du peu… Le brief est respecté, on peut l’admirer, avec à l’intérieur un escalier monumental et des salons au décor foisonnant, salon d’honneur, salle des mariages, salle du conseil…Et à l’extérieur, sur la façade de ce bâtiment achevé en 1911, une frise de bas-reliefs, qui est comme un livre ouvert illustrant scène après scène le travail de la laine, de la tonte du mouton à l’exportation…
Ne vous fiez pas à son style néo-flamand : derrière ses façades à pignons (comme sa voisine l’usine Motte-Bossut) se cachait un équipement très perfectionné pour l’époque, avec monte-charge électrique et monte-télégramme pneumatique, rien que ça : le blason de la ville s’y affiche d’ailleurs fièrement !Et pour la petite histoire, ce bureau de poste est inaugurée en 1928, pile au moment où la vente par correspondance – et par voie postale donc – est inventée à Roubaix !Le 1er catalogue des « filatures de La Redoute » est en effet publié en 1928, proposant de la laine et autres articles de tricot.Désaffecté en 1977, cet édifice a longtemps abrité une université et entame désormais une troisième vie avec le projet de L’Avant Poste, maison de l’initiative et de l’emploi.
La goutte de lait, le nom est surprenant, à l’image du style anglo-normand de ce bâtiment.Pourtant, tout s’explique : dans ce lieu, on distribuait du lait ! Fin 19ème, 25% des nourrissons meurent avant un an, à cause d’une mauvaise hygiène alimentaire.Pierre Wibaux, industriel roubaisien qui a fait fortune aux Etats-Unis fait un don qui permet de construire des fermes modèles.Le bâtiment de distribution du lait est construit en 1910, près du tramway pour un accès facile : en 1924, la mortalité infantile est tombée à 5% chez les enfants suivis par la goutte de lait…Le bâtiment est aujourd’hui un cabinet médical et ne se visite pas.
En 1905, on construit à Roubaix une succursale de la Banque de France : c’est dire l’importance économique prise par la ville !La façade est traitée dans un style classique, toute en longueur, avec des grandes baies en plein cintre.Le bâtiment n’est plus occupé par la Banque de France depuis quelques années, et a accueilli le tournage d’un épisode des Petits meurtres d’Agatha Christie, la série de France 3.
Quel meilleur endroit qu’un lycée pour faire une petite révision sur le modernisme ?Ce mouvement d’architecture est apparu avec le Bauhaus. L’idée force : un décor minimal et des lignes géométriques pures.Les architectes incontournables : Walter Gropius, Auguste Perret, Ludwig Mies Van der Rohe.Ainsi que le français Le Corbusier, pour qui 5 points étaient essentiels : le toit terrasse, le plan et la façade libre, les fenêtres en longueur, et les pilotis. Après cette révision, illustration avec ce lycée, réalisé en 1972 par Marcel Spender, architecte du Palais de justice à Lille.
Cette villa construite en 1904 par l'architecte Elie Dervaux pour le négociant Henri Masselis, présente un style architectural typique Art Nouveau.
Alfred de son prénom, Mongy ou Motte de son nom, c’est selon : Alfred Mongy, ingénieur à l’impulsion d’un projet fou réalisé en 1909, le tramway reliant Lille à Roubaix et Tourcoing, tramway qui passe au pied de la Maison d’Alfred.Ou alors Alfred Motte, industriel et propriétaire de cette demeure édifiée en 1870.Dans une volonté d’insuffler une nouvelle dynamique à cette maison bourgeoise roubaisienne, David Duprez décide de la reprendre et d’en faire un univers dédié à la créativité et au travail.
En voilà une qui porte bien son nom !
Vous ne pourrez pas la rater, avec son habillage de briques vernissées vert émeraude. Son architecte Auguste-Georges Dubois l’a érigé en 1893 pour son papa Joseph Dubois-Desrousseaux, entrepreneur en bâtiments.
Il a placé des instruments des mesures sur la façade, en l’honneur de cette famille où on aimait l’art du bâtiment (et les noms à rallonges 😉
De style dit « éclectique », la Maison Verte est ornée de cariatides enveloppées de fleurs, de frontons type Louis XVI, de briques art nouveau, de motifs néogothiques… beau mélange !Clin d’œil à la fresque Street Art voisine, le céramiste Muller a travaillé paraît-il pour Camille Claudel.
La Maison Verte abrite aujourd’hui l’atelier de l’artiste Hugo Laruelle, photographe et sculpteur très inspiré par ce lieu unique…
En poussant la porte de son atelier, régulièrement ouvert et notamment les 1ers dimanches du mois lors de Open Roubaix, ou lors de l’événement culturel roubaisien « La Nuit des Arts ».
Comment nomme-t-on les rues ? On se pose rarement la question, et dans le cas précis, en 1871, un arrêté du maire de Roubaix stipule que les boulevards et les quais porteront des noms de villes, tandis que pour les rues, ce seront des inventeurs ou des savants, si possibles liés à l’industrie locale. C’est ainsi qu’en 1883, cette artère prend le nom de Boulevard de Cambrai. Les habitations s’y bâtissent à partir de 1890, et le boulevard est entièrement avant 1918, mais seulement sur sa 2ème partie entre la rue Mirabeau et la rue de Lille. La partie qui part du Boulevard du Gal de Gaulle n’a été bâti qu’à partir de 1920, et comprend donc quelques belles maisons Art Déco. Le boulevard a été complétement restructuré en 2016, avec un stationnement réduit au profit de terre-pleins plantés et jardinés, et des vivaces plantés le long des façades, ce qui confère à ce boulevard une ambiance apaisée et sereine.
Qui est donc ce Rémy Cogghe qui a une rue à son nom ?Rendez-vous à la Piscine pour admirer ce peintre roubaisien naturaliste et ses scènes croquées sur le vif, le combat de coq, le jeu de bourles, les farces des estaminets…Le peintre a habité et décoré cette maison achevée en 1897.On y trouve encore dans le salon un dessus de cheminée et de porte de sa main, ainsi qu’un plafond inhabituel dans son œuvre réaliste : des angelots sur un fond de nuages…La façade reprend la figure des angelots, probablement comme une allégorie de la peinture.
The place to be !
Courant 19ème, il est de bon ton pour la haute bourgeoisie d’habiter le centre-ville et la rue Mimerel en particulier.
On y trouve les demeures des grandes familles d’industriels, comme les Lepoutre-Toulemonde au numéro 14, ou les Dazin-Pollet au numéro 21. Ils sont rejoint plus tard par les avocats, médecins, architectes et autres professions libérales.
Les 19 maisons de la rue sont toutes alignées, dans le même style architectural éclectique, et toutes avec pignons, briques et pierres et recherche décorative.
Chic et pratique : c’est ainsi qu’on voyait la rue du Grand Chemin au 19ème siècle. L’une des plus anciennes artères de Roubaix est alors l’adresse où s’installent les grands noms du textile, fabricants, et négociants. Il faut dire que dans la rue se trouvent aussi leurs établissements industriels – teinture, filage, tissage, mesurage, fabrication de tissus élastiques. Et pour les industriels au 19ème siècle, habiter à côté de leurs usines, c’est très pratique ! (ils changeront d’avis par la suite pour s’éloigner des fumées de cheminées 😉 Le comte de Mimerel avait son hôtel particulier au n° 29/31, où il reçut à dîner Napoléon III et l’impératrice Eugénie ! L’hôtel a été détruit en 1894. Deux maires ont aussi habité la rue, Victor Provo au n°62 et André Diligent au n°80.