PLAN IGN
Outdoor
Vous souhaitez changer vos escapades à vélo, sortir des itinéraires de plaine et vous lancer dans l’ascension de cols de montagne. Vous n’avez que l’embarras du choix, tous plus beaux les uns que les autres, le cyclotouriste que vous êtes ne pourra qu’apprécier ces parcours.
Découvrez ces cols de légende, venez parcourir des itinéraires grandioses. Ces circuits sont uniques et il est certain qu’ils ne vous laisseront pas insensibles et resteront longtemps dans vos mémoires…
La plus montagnarde et sauvage des cinq étapes de votre itinérance. De la Réserve Naturelle de Tignes-Champagny au Parc national de la Vanoise, vous randonnez dans des espaces alpins protégés.
Prendre le chemin qui part à gauche en amont du refuge d'Entre le Lac et rejoindre le GR5. À l'intersection prendre à gauche. Passer à proximité de la cabane des Mindières.Continuer la descente. Passer à proximité des chalets d'alpage de la Plagne et prendre ensuite à droite vers le refuge de la Martin. Suivre le sentier, parfois moins marqué mais visible.Passer en amont du chalet de la Sache. Suivre les cairns lorsque le chemin n'est que peu marqué.Arrivé au col de la Sachette, suivre le sentier au nord-est direction Tignes, La Martin. Attention, en fin de printemps, un névé peu recouvrir le sentier juste après le col. Il conviendra de franchir ce névé avec du matériel adéquat ou de le contourner si possible. Poursuivre sur le sentier jusqu’au sud du chalet de la Sache d’en bas, à la bifurcation rester sur le sentier de gauche et franchir le ruisseau de la Sachette au niveau de la passerelle. Poursuivre sur le sentier en rive gauche du torrent jusqu’au refuge de La Martin.
Le Parc national de la Vanoise est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.vanoise-parcnational.fr
L'itinéraire peut comporter des névés tardifs qui exigent de la vigilance et du matériel spécifique.
L'itinéraire chemine parmi un paysage typique des milieux d'altitude : pelouses alpines rases, vallons et terrasses herbeuses, pierriers et cortège de petits lacs glaciaires. Le Dôme de la Sache et le Mont Pourri, dans leur robe de glaciers, déroulent au loin une fresque lunaire et minérale. Pour peu que vous soyez attentifs, vous pourriez rencontrer sur votre parcours les hôtes discrets de ces grands espaces sauvages : marmottes, gypaètes, bouquetins, chamois ou lagopèdes...
Refuge de la Martin
Refuge d'Entre le Lac
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
À 2145 m d’altitude, au bord du lac de la Plagne, une ancienne bergerie, propriété de la commune de Landry, a été réhabilitée en refuge en 1980. Depuis, le berger qui exploite l’alpage y fait toujours étape, mais il est en plus gardé toute la période estivale, permettant d’accueillir pour couchage et restauration une quarantaine de personnes. Grâce aux deux vaches laitières sur place, les gardiens du refuge vous proposent quotidiennement des produits laitiers frais.
En été, un troupeau de 300 génisses, élevées pour la production de viande, pâture la haute vallée du Ponturin. Il n'y a pas de vaches laitières car l'absence de piste pastorale ne permet pas le déplacement d'une machine à traire ni le transport du lait pour la fabrication du fromage. Le berger suit le troupeau et utilise les 4 chalets mis à sa disposition pour son logement (chalets du Varchet, de la Plagne, de la Sache et de la Grassaz).
Détruit par une avalanche en février 1999, le chalet des gardes du Berthoud a été remplacée par la cabane des Mindières, en 2002. Installé à proximité du rocher des Mindières à 2224 m d'altitude, il domine le Lac de la Plagne au nord-est.
Le hameau de la Plagne comprend une bergerie, 2 étables, 2 ruines de halle, plusieurs murets et enclos en pierres sèches, 1 cave voûtée et une ancienne ruine au sud, témoin d’un alpage exploité de longue date. La cave comporte plusieurs pierres gravées, dont une datant de 1772. Les principaux bâtiments sont implantés dans la pente ce qui les protège des avalanches. Ils présentent encore au moins en partie un mortier traditionnel en « pierres à vue ».
Le Tarier des prés est un passereau insectivore qui prend ses quartiers d'été en Vanoise de mai à septembre. Il hiverne en Afrique et c'est un migrateur transsaharien dont l'aire de prédilection est la zone tropicale (Congo, Sénégal, Zambie…). Chez le mâle, qui chante joliment de manière sonore et variée, souvent perché sur un piquet, un rocher ou une tige sèche de rhubarbe des moines, c'est le large plastron roux orangé et le sourcil blanc sur fond noir qui attirent l'oeil et le distingue du Tarier pâtre
Les hermines sont de petits mammifères de la famille des Mustélidés, comme les belettes ou les fouines. Elles sont présentes dans l'ensemble des zones tempérées et arctiques de l'hémisphère nord. Elles se distinguent des belettes par le bout noir de leur queue et par leur faculté à « se vêtir » de blanc en hiver. Cette adaptation, très utile pour se fondre dans leur environnement tapissé de neige, leur a valu une chasse et un élevage intensifs au Moyen-Age pour habiller la noblesse et les juges.
Le Carex ornithopoda affectionne les terrains très calcaires, secs et peu végétalisés. De petite taille (autour de 4 à 5 centimètres), cette espèce protégée se rencontre dans l'ensemble des Alpes et plus rarement dans les Pyrénées. Ses fleurs rudimentaires se détachent en trois segments évoquant les trois doigts des oiseaux. Les pédoncules sont courbés vers le sol. Ses feuilles vert foncé et luisantes, en forme d'étoile, facilitent son identification
La Réserve Naturelle de Tignes-Champagny a été créée par arrêté ministériel du 24 juillet 1963 afin de protéger les milieux naturels tout en tolérant le maintien d’équipements pour la pratique des sports d’hiver. La Réserve couvre une superficie de 13,21 km²sur les communes de Bonneval-sur-Arc, Champagny-en-Vanoise, Tignes et Val d'Isère. La gestion de cette Réserve est assurée par le Parc national de la Vanoise. C'est dans la partie nord, autour du vallon de la Sache que sont connus les éléments les plus remarquables du patrimoine naturel. Les milieux forment une mosaïque classique à l'étage alpin composée de glaciers, de falaises, d'éboulis, de pelouses alpines où s'intercalent torrents, marais et lacs. Ces biotopes accueillent une flore où se côtoient des espèces endémiques de la chaîne alpine comme la crépide des Alpes Rhétiques, le saule glauque, l'androsace alpine...Parmi les animaux les mieux adaptés à ces hautes altitudes, la Réserve abrite entre autres le lagopède alpin, l'hermine, le lièvre variable.
Situé juste en dessous du Dôme de la Sache, ce glacier porte bien son nom : les pentes sont si raides à ses pieds, qu'il semble tenir en équilibre. Son destin est tout autant suspendu lorsque l’on sait que certains glaciers alpins perdent de 1 à 2 mètres d’épaisseur annuellement.Les anciens habitants de Tignes s’accordaient à penser que lorsque la Sache portait un bonnet de nuages ou de brouillard, cela annonçait que la météo allait se dégrader rapidement.
En période estivale, le ruisseau du vallon de la Sache a la caractéristique d'être de couleur "laiteuse". C'est la conséquence d'un phénomène d'érosion glaciaire : cette eau provient en effet des glaciers (notamment celui du Plan). Sa couleur vient des farines de roche provoquées par le raclage du glacier, qui sont entraînées par le courant lors de la fonte des glaces. C'est le cas également de la plupart des lacs glaciaires
Cet ancien chalet d'alpage, construit après guerre, est situé en amont du sentier qui mène au refuge de la Martin. Il était à l'origine constitué d'une petite habitation et d'une écurie. On peut distinguer en contrebas les vestiges d'un parc à génisses, qui servait à rassembler les animaux par mauvais temps, ainsi qu'une cave à fromages. Ce chalet est aujourd'hui utilisé par les agents du Parc national de la Vanoise
La construction du barrage du Chevril a débuté en 1947 pour répondre aux besoins en énergie du pays, de plus en plus importants. Sa mise en eau a eu lieu en 1953 : ce fut une sombre histoire pour les Tignards (400 habitants) qui ont vu leur village englouti après s'être battus durant plusieurs années contre ce projet. Les familles expropriées furent relogées au nouveau village des Boisses. Ce barrage est une prouesse technique : avec ses 180 mètres, c'est encore aujourd'hui le plus haut barrage voûte de France. Le bassin de rétention, appelé lac du Chevril, d'une superficie de 270 hectares et d'un volume de 235 millions de mètres cubes d'eau, alimente la centrale électrique des Brévières.
Cet oiseau fait partie de la famille des Turdidés (comme le rouge-gorge et la grive) : il est aussi appelé "merle de roche". C’est un migrateur transsaharien : il passe l’hiver en Afrique, au sud du Sahara, il nous arrive à la fin du mois d’avril et repart mi-août.Ouvrez l'oeil, Il est plutôt farouche et difficile à voir malgré les couleurs exotiques du mâle qui arbore un poitrail oranger roux et une tête d’un bleu ardoisé. Il se nourrit d’insectes, de matières végétales et de petits lézards
Il s'agit d'un important couloir d’avalanches : le 12 février 1881, une importante avalanche recouvra même en partie le hameau des Brévières situé en contrebas. 9 personnes sont décédées, ce fut l'avalanche la plus meurtrière du XIXe siècle à Tignes. A l’époque, l’avalanche était considérée comme une punition divine. Aujourd’hui, la nivologie - qui est une discipline étudiant la neige, dans des buts pratiques, de sécurité notamment - vise à prévoir et prévenir les avalanches
Le hameau du Villaret vous apparaît en face, de l’autre côté de l’Isère. Son originalité : il renferme un vestige aux origines mystérieuses, le Ceutron ! Il s'agit d 'une forme humaine gravée sur la face sud d’un gros rocher. Les datations vont des derniers millénaires avant J.-C. au IVe siècle après J.-C. ! Une des interprétations est qu'il s'agirait en quelque sorte d'un dieu protecteur : orienté plein sud, fixant le ruisseau de la Davie, couloir de l’avalanche dite de la Davie, ce pourrait être un lieu de culte païen. Une autre hypothèse imagine qu’il pourrait s'agir d'un envahisseur statufié faisant partie des hordes d’Afrique du Nord menées par Hannibal lors de sa tentative de traversée des Alpes...
On s'imagine passer juste après une pluie de météorites : vous êtes au bien-nommé "plan des Pierres", au milieu de différentes tailles de roches calcaires détachées de la falaise en amont : cette dynamique permet la naissance de cavités, nécessaire à la nidification des oiseaux ou animaux dits "cavernicoles". Certaine année, le faucon crécerelle niche dans les parois vous surplombant
Comme pour de nombreux refuges, l'accès à l'eau du refuge de La Martin est un défi. Son alimentation provient des glaciers en amont par fonte, via un ruisseau secondaire. Un bac en acier galvanisé plaqué à la falaise (juste au-dessus de vous) et muni de deux tamis métalliques récupère l'eau en retenant les pierres les plus grossières, ce qui assure une première décantation. Des tuyaux acheminent ensuite l'eau jusqu'à deux cuves situées 200 m plus bas, qui servent de deuxième décanteur et de réservoir. De là, elle s'écoule jusqu'au refuge en passant successivement par un filtre mécanique (rétention des fines) puis UV (élimination des bactéries). Elle est ainsi prête à être consommer