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Outdoor
C’est le début de saison, vous reprenez le vélo, retrouvez des circuits pour vous aider à la préparation de journées beaucoup plus longues. C’est aussi un moyen de faire connaissance avec notre territoire terre de cyclotourisme.
L’étang de la Noue Mazone est réputé de longue date pour la richesse et la rareté de sa faune et de sa flore. Moins connus, il abrite également une belle diversité de champignons, certes non comestibles, mais souvent rares et colorés que nous vous proposons de découvrir par le biais d’une sélection emblématique.
- Hygrocybe coccineocrenata : malgré ses couleurs très vives cette belle espèce sait se faire discrète sur les bords de l’étang car elle a tendance ici à se cacher au sein des végétations amphibies quand les niveaux d’eau sont au plus bas, généralement entre août et octobre. Outre ses teintes rouge vif, elle se caractérise également par un chapeau recouvert de fines méchules noires et ondulé à la marge. C’est une espèce relativement rare en Centre-Val de Loire où elle est potentiellement menacée par l’enrichissement des eaux en matière organique ou encore par le drainage des zones tourbeuses.
- Hygrophoropsis pallida : très proche de la fausse-chanterelle, espèce commune qui croit en lien avec les conifères et possède généralement des teintes jaune orangé, cet Hygrophoropsis croît exclusivement dans les zones humides pauvres en nutriments, souvent en lien avec des végétations herbacées composées de Laîches ou de Scirpes. Outre son écologie particulière, elle se distingue également par des teintes très pâles, presque blanches, et un chapeau souvent recouvert de fines méchules noires.
- Hypholoma elongatum : il est assez courant lorsque l’on se promène en forêt de rencontrer des Hypholomes. Ceux-ci se présentent sous la forme de touffes jaunes et ocres à la base des arbres ou sur les troncs en décomposition et il s’agit alors du bien-nommé Hypholome en touffes. À la Noue Mazone les Hypholomes croissent au milieu des sphaignes, de manière isolée et avec des teintes plus discrètes, il s’agit ici de l’Hypholome allongé. C’est une espèce rare et considérée comme patrimoniale. D’autres espèces d’Hypholomes, toutes aussi rares, sont susceptibles d’être observées en bordure de l’étang mais leur distinction est souvent une affaire d’expert… microscope obligatoire !
- Gomphidius roseus : les pinèdes bordant l’étang sont, à l’automne, tapissées de petits bolets ocres au chapeau visqueux et à chair plutôt molle, il s’agit du Bolet des bouviers certes comestible mais peu réputé. En fouillant parmi ceux-ci il est possible d’observer un champignon rose rougeâtre aux lames descendant sur le pied, il s’agit du Gomphidius roseus qui parasite la partie souterraine (mycélium) de ces fameux bolets ! Comme pour beaucoup d’espèces parasites elle est beaucoup plus rare que son hôte, son observation est ainsi occasionnelle dans la région.
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)