PLAN IGN
Outdoor
C’est le début de saison, vous reprenez le vélo, retrouvez des circuits pour vous aider à la préparation de journées beaucoup plus longues. C’est aussi un moyen de faire connaissance avec notre territoire terre de cyclotourisme.
Dernière étape du tour du Mont Pourri ! Sous le regard triomphant de l'Aiguille Rouge, le randonneur progresse entre 1900 et 2400 m d'altitude, dans une alternance de forêts, landes à rhododendrons et fourrés de myrtilles !
Du refuge, prendre direction Le Planay - Arc 2000. Après le passage en bosse d'une ancienne moraine glaciaire, le sentier descend puis quitte le cœur du Parc national au niveau d'une passerelle pour entrer dans la Réserve Naturelle des Hauts de Villaroger. Le chemin, toujours bien marqué, suit le versant Est de l'Aiguille Rouge, toujours rester sur le sentier le plus à gauche.Arrivé aux pistes de ski, monter au Plan des Violettes et rejoindre le départ du télésiège du Droset. Suivre la ligne de la remontée mécanique sur une courte distance avant de retrouver la sente qui entre, à droite, dans la forêt de pins cembro. Rejoindre la station d'Arc 2000 depuis un parking situé en aval.
Refuge de Turia
Arc 2000
Vous quittez le refuge de Turia et son ambiance de bout du monde, pour vous diriger vers la Réserve naturelle des Hauts de Villaroger. Chamois, lagopèdes et tétras-lyres comptent parmi les hôtes discrets de ce territoire protégé. Epicéas, mélèzes, aulnes verts, rhododendrons, pelouses d’altitude et pâturages font la diversité de ce milieu d'exception. En approchant de la station Arc 2000, l'itinéraire coudoie une forêt de pins Cembro, habitat tout désigné de l'emblématique cassenoix moucheté.
Le Parc national de la Vanoise est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.vanoise-parcnational.fr
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Perché à 2410 mètres d’altitude, le chalet-refuge de Turia affiche son architecture de type Chaloin, devenue emblématique de l’accueil simple et convivial des « petits » refuges de Vanoise bâtis dans les années 1970. Rapidement montés, ces refuges en bois allient rusticité, robustesse et mise en chauffe rapide. L’eau du bachal est captée sous un glacier rocheux, à plusieurs centaines de mètres de distance. À l’intérieur, le refuge est équipé d’un filtre UV pour purifier l’eau.
Depuis la terrasse, la vue s’ouvre sur les glaciers du Fond et de la Sassière. Encore habillés de blanc, ils n’en sont pas moins victimes du changement climatique, reculant au fil des années. Quand on grimpe jusqu’au petit promontoire qui domine le refuge, on aperçoit, en direction du Grand Col, d’anciens amoncellements de matériaux déposés lors du retrait des glaces. Ces moraines, partiellement végétalisées aujourd’hui, témoignent d’un âge où les glaciers étaient encore maîtres du paysage.
L’espèce affectionne les milieux composés de pelouses rases et d’éboulis, comme ceux que vous pouvez observer au sud du refuge de Turia. Cet oiseau, appelé aussi perdrix des neiges, est particulièrement adapté aux rigueurs de la haute altitude où il demeure l’hiver, se laissant ensevelir sous la neige dans un igloo provisoire lors des périodes de mauvais temps. Champion du camouflage, son plumage gris brun finement barré en été devient blanc en hiver le rendant peu visible des prédateurs
Au cours de l’été un troupeau de moutons transhumants pâture en alpage, près du refuge ou dans les versants de la Réserve Naturelle des Hauts de Villaroger. Présents de juin à octobre, brebis et agneaux sont gardés par un berger, accompagné de ses chiens de conduite, des Border Collie la plupart du temps, et par un « Patou », chien de garde et de protection. La présence de ces chiens de travail est autorisée dans le cœur du parc.
Nerveux et farouche, le chamois est remarquablement adapté au terrain montagnard, capable de gagner 1000 m de dénivelé en moins de quinze minutes. Il occupe des milieux variés : pentes boisés, pelouses alpines, pierriers et névés sur lesquels il se rafraîchit souvent aux heures chaudes de l’été. En dehors de la période du rut, en novembre, les mâles, plutôt solitaires, restent à l’écart des hardes de femelles, de jeunes et de cabris.
La lande alpine abrite plusieurs espèces de sous-arbrisseaux. Adapté aux versants longtemps enneigés, le robuste rhododendron ferrugineux éclate de lumière dès le début de l’été. D’aspect plus fragile, le feuillage des myrtilles et airelles affiche des tendresses de verts, avant de virer aux rouges à l’automne. Leurs baies bleues font le régal d’une faune variée, du renard au tétras-lyre. Au cœur de cette lande, se cache parfois le discret lycopode alpin, plante proche des fougères, aux caractères très primitifs.
Au fil de l’altitude, la végétation doit s’adapter aux rigueurs climatiques. Les contraintes deviennent telles que la croissance des arbres n’est plus possible. Seuls vont subsister quelques conifères et des bouleaux aux formes rabougries, bientôt remplacés par des arbustes puis une lande alpine. Entre zones forestières et pelouses alpines, ce milieu écologique appelé « zone de combat » abrite le tétras-lyre, ou petit coq de bruyère, qui y trouve nourriture et tranquillité nécessaires à sa survie.
Aux beaux jours de l’été, quelques chalets en partie rénovés accueillent encore les habitants de la Gurraz et de la Savinaz. Ces anciennes habitations d’estive témoignent d’un passé agropastoral révolu, une époque où tous les arpents de montagne, même les plus difficiles d’accès, étaient exploités. On y récoltait le foin qui était entreposé sur place avant d’être descendu sur des luges en bois. Une activité rude et intense, mais indispensable pour pouvoir nourrir le bétail en hiver.
Plante emblématique des pentes boisées fraîches, le lis martagon ne passe pas inaperçu, pouvant atteindre un mètre de hauteur. À maturité, (juin-juillet) ses grandes fleurs roses-violacées ponctuées de pourpre laissent pendre six étamines imposantes, surmontées de six tépales (pétales et sépales indifférenciés) retroussés. Papillons et autres insectes viennent y butiner, la « tête à l’envers ». Utilisant cette plante, les alchimistes, sous l’égide du Dieu Mars, auraient donné à ce lis le nom de martagon.
L’épicéa s’épanouit sur ce versant d’ubac, dominant les feuillus de l’étage montagnard. Souvent appelé « sapin », à tort, il est aisément identifiable à ses cônes qui pendent sous les branches, aux aiguilles disposées tout autour des rameaux, piquantes au toucher, alors que le sapin se fait souple et doux sous la main. Le tronc de l’épicéa est parfois foré par les pics, à la recherche de larves ou pour y loger leur couvée.
Discrètement, entre deux arbres, passe une silhouette massive : bec robuste, plumage brun moucheté et queue barrée de blanc. Puis, de la cime d’un épicéa, le casse-noix moucheté lance son cri discordant, rauque, éraillé. Ce corvidé sédentaire habite les forêts de conifères où il se nourrit essentiellement de graines de résineux, enfouissant à l’automne des provisions que parfois il oubliera.
Les moraines sont constituées de matériaux arrachés, transportés et déposés par les glaciers. Milieu écologiquement contraignant, elles abritent une flore caractéristique, de petite taille, essentiellement herbacée à feuillage réduit, adaptée à ce milieu sec et instable. Les dépressions creusées par les glaciers de Turia et du Grand Col, au sud-ouest, et les dépôts morainiques engendrés par leur retrait, ont induit la formation de deux petits lacs d’altitude, cachés entre 2500 et 2700 m au cœur des moraines de Riondaz
A cet endroit, vous quittez le cœur du Parc national de la Vanoise pour pénétrer dans la réserve naturelle des Hauts de Villaroger, gérée par l’Office national des Forêts. Cet autre espace protégé, d’une superficie de 1062 ha, a été créé en 1991 pour protéger et maintenir les zones d’hivernages du Tétras-lyre, espèce bien présente sur cette partie du territoire communal de Villaroger. Afin d’en préserver la quiétude en hiver, la pratique du ski hors piste y est règlementée
Cette plante protégée affectionne les sols rocailleux et siliceux des moraines. Rare en France, elle n’est connue que dans 4 communes de Vanoise dont Villaroger. Une petite station se situe en rive gauche du torrent, à une dizaine de mètres au nord de la passerelle. Pour le voir, n’hésitez pas à vous mettre à 4 pattes car, si ce trèfle entièrement recouvert de poils est facilement reconnaissable à son aspect vert-grisâtre, ses inflorescences globuleuses ne dépassent guère 1 cm de diamètre
Les moutons passent l’été en compagnie de plusieurs types de chiens. Ceux de conduite, comme le border collie, permettent aux bergers de « guider » le troupeau. Les chiens de protection, comme le Montagne des Pyrénées (ou Patou) et le Berger d’Anatolie, sont uniquement destinés à la défense des brebis. Grâce à leur odorat développé, les chiens de protection détectent rapidement la présence du loup et adaptent leur stratégie de défense afin de le repousser.Un bon chien de protection prévient le berger de chaque intrusion dans un périmètre proche des moutons. Aboyant et dévalant la pente, un tel chien peut vous impressionner. Il est possible qu'il vienne à votre contact pour vous flairer. Gardez un comportement calme : ne criez pas, ne jetez pas de pierre, ne menacez pas avec votre bâton, ne courez pas. Placez votre sac-à-dos devant vous, pour matérialiser une distance avec le chien. Arrêtez-vous et attendez le berger, ou contournez largement le troupeau.
La Réserve Naturelle des Hauts de Villaroger a été créée par décret du 28 janvier 1991 et protège des zones boisées qui jouxtent le Parc national de la Vanoise. Elle assure un refuge hivernal à la faune montagnarde et plus particulièrement à son hôte emblématique, le tétras lyre. La Réserve couvre une superficie de 1062 hectares sur la commune de Villaroger et sa gestion est assurée par l'Office National des Forêts.
Située entre 2000 et 2500 mètres d’altitude, c’est une zone où les contraintes climatiques deviennent telles que la croissance des arbres et arbustes devient difficile, où ils finissent par renoncer peu à peu. A cet endroit de votre randonnée, la zone de combat se caractérise par quelques épicéas qui peinent à se développer et une abondance de lande à rhododendron et myrtilles, représentant un habitat de choix pour de nombreuses espèces animales comme le Tétras-lyre qui y élève ses jeunes
Le bâtiment du plan de l’Aiguille, situé en contre-bas au nord, est occupé par un troupeau d’environ 120 chèvres, gardé tout l’été et pâturant sur les alpages environnants. Si le lait est caillé sur place au Plan de l’Aiguille, il est transformé à la fromagerie du Planay, en petits fromages de chèvre sous forme de tomme, Tarentais ou Goyet, et vendu sur place ou à la maison de la réserve
La cembraie est une forêt peu dense dominée par le pin cembro (appelé aussi « Arolle »), facilement reconnaissable à ses feuilles en aiguille regroupées par 5 sur les rameaux. Cet arbre fait le bonheur d’un oiseau, le casse-noix moucheté, qui déguste volontiers les graines contenues dans ses cônes. Afin de constituer des réserves pour l’hiver, l’oiseau en cache à de multiples endroits, permettant ainsi la dispersion des graines et l’extension de la cembraie