PLAN IGN
Outdoor
C’est le début de saison, vous reprenez le vélo, retrouvez des circuits pour vous aider à la préparation de journées beaucoup plus longues. C’est aussi un moyen de faire connaissance avec notre territoire terre de cyclotourisme.
Une balade entre vieux édifices, passages confidentiels et immeubles "industriels". Aucune difficulté particulière. Le temps de parcours estimé ne prend pas en compte les éventuelles visites. Point de départ : métro République, lignes 3, 5, 8, 9 et 11.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Nicolas Flamel, riche bourgeois parisien que la légende fit passer pour un alchimiste ayant trouvé le secret de la pierre philosophale, fit édifier en 1407 cette bâtisse afin d'abriter un commerce au rez-de-chaussée et d'accueillir les déshérités dans les étages, à condition qu'ils prient pour le salut de son âme et de celle de feu son épouse.
Bien qu'altérée par les transformations et rénovations successives, cette belle maison médiévale de quatre niveaux, la plus ancienne que l'on puisse dater à Paris, conserve néanmoins les initiales de Flamel sur deux piliers ainsi que diverses sculptures, représentant pour certaines des personnages tenant des phylactères ou assis dans des jardins, pour d'autres des anges jouant d'un instrument de musique.
Le linteau situé sous la corniche porte l'inscription : "Nous homes et femes laboureurs demourans ou porche de ceste maison qui fu fte en lan de grace mil quatre cens et sept, somes tenus chacun en droit soy dire tous les jours une patrenostre et 1 ave maria en priant dieu que sa grace face pardon aux povres pescheurs trespassez. amen."
Ne manquant assurément pas d'un certain charme, quasiment villageois, le passage de l'Ancre - il tire plus que probablement sont nom de l'enseigne d'une ancienne auberge - vit au début du XVIIe siècle l'apparition d'un nouveau mode de transport, le fiacre, qu'un entrepreneur eut l'idée de louer à l'heure ou à la journée.
Aujourd'hui, ses ateliers d'artiste ont été reconvertis en boutiques, à l'instar de a "Pep's" l'un des derniers réparateurs de parapluies, ombrelles et parasols de la capitale.
Prolongement du passage du Grand Cerf, il s'ouvre sur la rue de Palestro par un beau portail en pierre flanqué de deux cariatides représentant le Commerce et l'Industrie, dû à Henri Blondel, l'architecte de le Bourse du Commerce.
Inaugurée en 1889 suite aux transformations de l'ancienne halle aux blés datant de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, érigée elle-même à la place de l'ancien palais commandé par Marie de Médicis à l'architecte Bullant, la Bourse de Commerce accueille pendant un siècle les activités d'échange sur les marchés à terme.
En 2016, François Pinault et la mairie de Paris annoncent le départ de la chambre de commerce, qui occupait les locaux depuis 1998, et sa transformation en espace dédié à l'art contemporain.
Après de lourds travaux de restauration et de réaffectation du lieu menés par l'architecte japonais Tadao Andō, la Bourse de Commerce accueille une partie des collections d'art contemporain de l'homme d'affaires (10 000 œuvres, dont les accrochages tourneront), gérées par la Collection Pinault.
La structure circulaire de 1767, conçue par Le Camus de Mézières, ainsi que l'armature en fer de la coupole de 1811 de Bélanger, furent heureusement préservées lors des travaux entrepris par Henri Blondel en 1887.
De hôtel de Catherine de Médicis, il ne reste qu'une colonne dorique creuse, qui aurait servi d'observatoire à Ruggieri, l'astrologue de la reine, elle même férue d'astrologie
L'entrée monumentale s'ouvre par un portique surmonté d'un fronton porté par quatre colonnes corinthiennes cannelées, couronné de trois figures allégoriques (la Ville de Paris flanquée de l'Abondance et du Commerce) dues à Aristide Croisy.
L'intérieur est décoré de fresques dans la partie inférieure de la coupole, rénovées à l'occasion du réaménagement du site en 2021, évoquant le commerce entre les cinq parties du monde.
Pour plus d'information : www.pinaultcollection.com/fr/boursedecommerce
Edifiée en 1826 par deux investisseurs, le charcutier Véro et le financier Dodat, afin de relier le Palais-Royal et les Halles, la galerie, une des premières artères parisiennes à disposer de l'éclairage au gaz, rencontre très vite un vif succès.
La présence des Messageries Laffitte et Gaillard, établies à l’entrée du passage contribuent à ce succès, les voyageurs qui attendaient leurs diligences déambulant parmi les magasins à la mode. La tragédienne Rachel y occupa un appartement de 1838 à 1842. Cependant, le Second Empire et la disparition des Messageries amorcent le déclin de la galerie.
De style néoclassique, son architecture élégante est accentuée par le strict alignement horizontal des élégantes devantures de bois cernées de cuivre et par la trame diagonale du carrelage noir et blanc qui donne une illusion de profondeur, combinée à la faible hauteur du plafond orné de peintures de paysages là où il n'est pas vitré.
Encore peu fréquentée il y a une dizaine d'années, la galerie connaît un retour en grâce, accueillant de nombreuses galeries d'art ainsi qu'une boutique du célèbre maroquinier Christian Louboutin.