Débuter le cyclotourisme

Cette allée est appelée la Drève. Ce mot désignant « une allée » bordée d’arbres vient du flamand dreef signifiant allée. Créée au XIXe siècle lors de la reconstruction de l’hospice par Charles-Alexandre MARTEAU (1814-1892). La Drève est longue de 375m et bordée de tilleuls séculaires. Elle est l’œuvre de A.J DEWARLET qui y a planté 180 tilleuls permettant aux seclinois de s’y reposer lors de leur promenade ou de s’y retrouver lors d’évènements populaires. Sa perspective met en valeur de part et d'autre l'hôpital Notre Dame et l'Hôtel de Ville de Seclin.La drève est classée au même titre que l'hôpital Notre-Dame et ses jardins.Sur votre gauche, l'Hôtel de Ville est de style anglo-normand. Construit dans les années 1920, par Victor Mollet, architecte seclinois. Il a d'abord était la demeure des industriels Duriez, puis un restaurant pour enfin devenir l'Hôtel de Ville.

Son origine date du XIIIe siècle, lorsque Marguerite de Flandre (1202-1280), reçoit, de sa sœur Jeanne de Flandre (1200-1244), la charte communale de Seclin, et décide d’offrir un manse seigneurial, avec terre et près adjacents, pour y fonder un hospice de « soulagement des pauvres ».Au fil du temps, le lieu se présentait en un ensemble construit autour d’une cour servant de cloître et offrant un accès à la chapelle. À droite du jardin, se trouvait la ferme, qui comprend une bergerie et des ateliers réunis par un porche. Le lieu actuel a été reconstruit au XIXème siècle par l’architecte Charles-Alexandre MARTEAU (1814-1892) qui s’est inspiré des plans du XVIIème siècle. Façade sur deux niveaux de style néo-renaissance flamande équilibrée d’une tour, sur l’aile gauche, en rajout de celle du XVIIe siècle de l’aile droite.L’ensemble est appareil de briques rouges, pierre blanche, pierre bleue de Tournai et en gré de Pève.La statue de Marguerite, au centre du jardin, date de 1880. Elle est l’œuvre du sculpteur Valenciennois, Gustave CRAUK (1827-1905). En vous approchant, vous verrez, sur le pli gauche de sa robe, une maquette de l’abbaye de Flines où Marguerite repose depuis 1280.  Le lieu, classé Monument Historique, est en cours de réhabilitation d’un ensemble de logements privés.

Le canal de Seclin long de 5km rejoint la Deûle. Son percement entre 1856 et 1880 donnait un débouché fluvial et commercial pour une ville où fleurissaient les industries de l'époque : filatures de lin et de coton, brasseries, distilleries sucreries...Histoire du canal La ville de Seclin a été édifiée sur ce qui était autrefois une zone marécageuse, offrant aux populations diverses ressources. Ce marais était notamment utilisé pour l’élevage, la pêche, le fauchage, l’extraction des tourbes pour le brûlage ou encore pour la plantation d’arbres pour la coupe. En 1842, M. Davaine, ingénieur de Lille, proposa la création d’un canal pour répondre à l’essor de la Révolution Industrielle. Ce canal avait pour objectif premier de transporter les marchandises, et en particulier le charbon vers les industries en expansion. Ce projet fut mal perçu par la population locale.En effet, à cette époque, les canaux de Lille représentaient l’exemple le plus marquant en la matière et étaient surtout connus de par le fait qu’ils étaient nauséabonds. Par crainte de pollution, les Seclinois refusèrent la création du canal. Cependant, les partisans du projet, essentiellement constitués d’industriels et de fermiers, décidèrent de créer en 1855 : « la société du Canal de Seclin ». Cette association va s’attacher à la création de ce canal qui verra le jour un an plus tard. Long de 4.5m, large de 6m et avec un tirant d’eau de 1.65m, il faudra attendre 1862 pour qu’il soit praticable.Véritable acteur de la Révolution Industrielle, le canal sera relégué au second plan avec l’essor du chemin de fer. Ainsi, en 1970, le chemin de halage est reconverti en lieu de promenade, permettant la découverte d’une faune et d’une flore tout à fait spécifique. Les promeneurs sont amenés à passer un agréable moment sur les berges, au cœur de la nature qui a inspiré des générations d’artistes.

Un peu plus loin sur votre droite vous pourrez observer le parc de la Ramie.Cet immense espace est une ancienne friche d'industrie textile dont il reste une cheminée et quelques bâtiments. La Ramie nommée Boehmeria (Boehmer, botaniste allemand) nivea (blancheur dessous feuille) ou « ortie de Chine », est une plante utilisée depuis 6 000 ans pour la confection en Asie.Cette plante permet six récoltes par an et on obtient de longues fibres de 60 à 250 mm de la grosseur d’un fil à coudre, elles sont très résistantes (imputrescible), ne peuvent être cassées à la main. Fibre brillante, on lui donne le surnom de « soie végétale ».En Europe, cette fibre végétale sert à fabriquer des étamines (des toiles très fines), du fil de couture industriel, des filets de pêche et des tissus pour l'ameublement.

Ici, rien de plus simple, vous venez de traverser en laissant derrière vous le parc de la ramie. Vous allez suivre une ancienne voie ferrée qui desservait les industries Seclinoises.Vous serez au calme pendant quelques centaines de mètres. Vous traverserez une première fois la rue du 8 mai, puis vous arriverez rue Maurice Bouchery.

Édifiée en 1807, cette porte vient inaugurer le nouveau cimetière communal venant remplacer le cimetière millénaire reparti autour de la Collégiale Saint-PIAT. Créé par l’architecte Benjamin DEWARLEZ (1767-1819), sa forme pyramidale nous rappelle l’égyptomanie de cette époque. Au-delà de son inspiration antique, visible également sur le portique qui adopte un style protodorique, cette porte s’inscrit pleinement dans une nouvelle philosophie funéraire. Les sabliers ailés projettent le temps et la vie qui coulent inexorablement pour les vivants. Les flambeaux renversés encadrant une couronne de lauriers en signifient la fin. L’aigle napoléonien en haut relief sur les pignons, côtés rue et cimetière, nous rappelle l’expédition de Bonaparte de 1798-1799.Classée aux Monuments Historiques, l’œuvre s’inscrit dans la lignée des œuvres post révolution française de Benjamin DEWARLET comme celle du Pont Napoléon à Lille.

Aprés avoir découvert la porte monumentale, continuez à suivre la voie verte jusqu'au boulevard Joseph Hentges, qui est assez passant.

Rappelons que notre collégiale a été gardée par un collège de chanoines durant près de 13 siècles. Cette demeure au n°6 est alors un témoignage des chanoines de la Collégiale.Son organisation était hiérarchisée de la façon suivante :-         Le prévôt : Préside les cérémonies, pasteur de tous les ecclésiastiques-         Le doyen : Décide des sujets mis en délibération dans la salle capitulaire qui était la salle des assemblées-         Le chantre : Veille à la bonne ordonnance des chœurs-         L’écolâtre : Direction de l’école de la collégialeLe Prévôt était, donc, l’un des hauts dignitaires de la Collégiale. Au (18) XVIIIe siècle, celui-ci aménagea une maison construite en respect des normes de l’architecture dite Classique. Écuries sur le devant, court centrale et habitations à l’arrière. La porte cochère présente de jolis chasse-roues.Son pignon triangulaire porte le chronogramme en inscription latine : « Manentes BeneDICat eXCeLsVs » -
« Que le Très Haut bénisse les occupants ». Le cumul des lettres
romaines nous renseigne sur la date de construction du lieu en 1766. Les chanoines font partis du clergé séculier dont la première activité demeure la célébration de l’office religieux à destination des laïcs. Ces clercs vivaient en communauté généralement autour d’un évêque mais sans suivre de règle de vie spécifique, contrairement aux membres du clergé régulier comme les moines. C'est d’abord sous l'influence de saint Augustin que l'institution canoniale s'organisa de façon plus précise.

Tout autour de la collégiale se trouvent 4 panneaux qui vous permettront d'approfondir la découverte de ce bâtiment qui a fait la notoriété de la ville.Il s’agit de l’édifice religieux le plus ancien de la MEL, classé aux monuments historiques, dédié à l’histoire du céphalophore Saint-PIAT.

Avec sa crypte du Xe siècle et son chapitre de chanoines veillant au culte des reliques de Piat, un martyr chrétien du IIIe siècle, Seclin était un centre culturel important de la région de Tournai et de Lille. C’est depuis le XIIIème siècle que l’église se présente sur plan en croix latine et a été modifié au fil des siècles jusqu’au chœur au XVIIIe siècle.
En 1918, les allemands font dynamiter la tour qui datait du XVIe siècle, ce qui entraine un effondrement de la façade et le côté sud de la nef. L’ensemble est rebâti en 1930 dans un style néogothique. Les baies sont de style néogothique flamboyant. L’ensemble est en appareil de gré en sous-bassement, briques rouges, pierre calcaire et pierre grises de Tournai. La toiture est en ardoise.
La tour, reconstruite en 1927, accueille quatre cloches paroissiales et un carillon de 38 cloches datant de 1933. Soit un total de 42 cloches pour un ensemble musical de 3 octaves. Un tambour dirige le carillon qui joue une ritournelle toutes les 15 minutes sur les airs de « Le petit Quinquin », « Le roi Dagobert », la « Mandoline d’oiseaux » et « J’ai du bon tabac ». Un clavier manuel permet également de jouer d’autres mélodies.

Elle est édifiée à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle. Au rez-de-chaussée, deux fenêtres rectangulaires, une vitrine et une porte d’accès, ont été percées à une période récente. A l’étage, les deux fenêtres en plein cintre, à encadrement de pierre en pointe de diamant, ont été réduites. Les trois tirants métalliques qui alternent avec les baies, indiquent que la toiture à deux pans a remplacé un ancien pignon. 

Cette imposante demeure située dans un vaste parc arboré appartient au type des « villa châteaux » construites à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle. Sur commande, de Claude GUILLEMAUD junior (1858-1888), riche industriel de la lignée des filatures GUILLEMAUD à Seclin, l'architecture y est éclectique : Mélange d'art flamand (pignon à redents) et de revivalisme médiéval. A l’époque, elle comprend le château, la conciergerie, et par la suite, un abri souterrain construit par les allemands pendant la 1ère Guerre Mondiale pouvant abriter plus d’une centaine de personnes. Dans ce quartier, cette maison est la seule de ce type à avoir échappé aux dynamitages réalisés par les troupes allemandes lors de leur départ en 1918.L’empire GUILLEMAUD déclaré en banqueroute en 1930, le château sera racheté en 1938 par la mairie de Seclin qui en a fait un lieu de sport et d’animation de la jeunesse.Quant au jardin, il sera baptisé par la ville « Parc des Époux ROSENBERG » en hommage aux victimes du maccarthysme entre 1950 et 1953 aux États-Unis.

A l’angle de l’avenue des marronniers et de la rue des comtesses de Flandre, l’ancien estaminet « A la paternité » est situé face l'ancienne maternité, construite vers 1908 par l’hôpital de Seclin. Le rapport entre les deux constructions est évident, mais l’origine de l’estaminet est liée à celle du canal de Seclin et de la clientèle de passage engendrée par le trafic fluvial. L’emploi de briques émaillées, de carreaux décoratifs et la toiture débordante, sont autant d’éléments adoptés par l’architecture seclinoise à cette époque. La paternité est aujourd'hui un restaurant que nous vous recommandons chaudement.

En 1978, la municipalité de Seclin achète l’ancienne propriété de Gérard DURIEZ (1848-1910) riche industriel seclinois. Au moment de l’achat, la maison était un Hôtel Restaurant « La Comtesse de Flandre ».Construite en 1921 dans un style anglo-normand, souvent utilisé dans les stations balnéaires durant la « Belle Époque », le style est caractérisé par une toiture en pente raide dont le poids implique un important support d’où les aisseliers en bois, matière qui signifiait, à l’époque, le retour à la nature.L’extension, à l’arrière de la mairie, a été construite par l’architecte seclinois Jacques MOLLET (1927-2021). Volontairement de style contemporain, il intègre des panneaux miroirs afin d’avoir un aspect plus végétalisé de l’ensemble. A préciser que Jacques MOLLET est également l’architecte de l’agrandissement du Palais des Beaux-Arts de Lille, rappelant ainsi la façade de verre.

C’est entre les deux-guerres, que la ville de Seclin fait bâtir sa salle des fêtes. L’architecte, Louis MOLLET (1894-1936) en dessinera les plans en 1928 sur un style dit « modernisme traditionaliste » dont les formes rectangulaires en béton offrent un décor en façade ornementé des symboles de la musique. Parmi lesquels nous remarquons la lyre à sept cordes, attribut d’Apollon offert à Orphée pour sauver ses compagnons en chantant et jouant jusqu’ à endormir le serpent, gardien de la Toison d’Or.Sur le tympan à volute de la façade, nous reconnaissons le blason de la ville.Trois masques associés à la pratique du théâtre grec antique sont également mis en valeur. Ceux-ci ont été modifiés par une expression faciale identique lors de la restauration du lieu en 2017.La salle modulable peut accueillir jusqu’à 1200 spectateurs.