PLAN IGN
Outdoor
C’est le début de saison, vous reprenez le vélo, retrouvez des circuits pour vous aider à la préparation de journées beaucoup plus longues. C’est aussi un moyen de faire connaissance avec notre territoire terre de cyclotourisme.
Les glaciers comme vous ne les avez jamais vus… Aux côtés des géants de glace, les plus hauts sommets de la Vanoise rivalisent d'aiguilles, de crêtes et de pointes.
Du refuge du Col du Palet, se diriger plein sud pour passer le col de la Croix des Frêtes, où la vue sur les cimes de la Vanoise est extraordinaire. Descendre la vallée : le sentier longe le ruisseau jusqu'au lac du grand Plan (2480m). Suivre le vallon qui mène au chalet des Gardes. En rive gauche apparaît la spectaculaire unité glaciaire de la Grande Casse. Son versant nord, très raide est prisé des alpinistes et des skieurs de l'extrême. Une piste mène aux Caves de la Plagne et au refuge de la Glière, situé à la confluence des torrents glaciaires.
Poursuivre sur la piste d'alpage, pour arriver au Laisonnay (1570m). Eviter la route en prenant le sentier qui longe au plus près le torrent, passer le hameau de Friburge et enfin rejoindre le village du Bois.
Refuge du Col du Palet
Champagny-le-Haut
A partir du Col de la Croix des Frêtes, à 2 647 m d'altitude, l'itinéraire conduit le randonneur au cœur du Parc national de la Vanoise. Dans un vallon sauvage de haute montagne, la longue descente est dominée par une barrière de glace et de rocs qui s'étire de la Grande Motte au Grand Bec. Le sentier quitte peu à peu l'univers glaciaire pour rejoindre les différents hameaux multi centenaires de Champagny-le-Haut, égrenés le long du Doron. À découvrir : l’authentique hameau du Laisonnay, le plus ancien et premier site de peuplement de la vallée.
Accès par Tignes le lac ou par Rosuel à Peisey-Nancroix, puis rejoindre l'itinéraire à pied.
Tignes le lac (Tignes) ou Rosuel (Peisey-Nancroix)
Train jusqu'à Bourg-Saint-Maurice puis navette jsuq'à Tignes le lac.
Train jusqu'à Landry et navette jusqu'à Rosuel (Peisey-Nancroix).
Horaires navettes et réservation conseillée : www.altibus.com
Le Parc national de la Vanoise est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.vanoise-parcnational.fr
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Le refuge du Palet est composé de 2 bâtiments. Celui en pierre est un ancien bâtiment militaire, qui héberge maintenant la salle à manger, la cuisine et le logement des gardiens. En descendant vers Champagny, on peut voir quelques poteaux de bois couchés à terre, qui supportaient l'ancienne ligne téléphonique militaire. Dans le chalet en bois qui a été reconstruit en 2008, se trouvent les dortoirs et les sanitaires. Un WC sec a été rajouté entre les 2 bâtiments et un local technique abrite la pile à hydrogène qui fournit de l'électricité. Le refuge est gardé 3 mois en hiver, de février à avril, pour les pratiquants de la montagne enneigée, en ski de randonnée ou en raquettes. Et il est gardé 4 mois l'été, de juin à septembre, pour les randonneurs pédestres.
Le col du Palet à 2652 m d'altitude est le point culminant du tour de la pointe de la Vallaisonnay. C'est un des points de passage facile entre les communes de Peisey-Nancroix, au nord, et de Tignes, au sud. A 10 minutes de marche vers l'ouest, on arrive au col de la Croix des Frêtes, qui permet de descendre vers Champagny-en-Vanoise. Ces passages aisés expliquent que le vallon de Champagny-le-Haut a été colonisé par le haut, l'accès par le bas étant barré par les gorges de la Pontille qui séparent Champagny-le-Bas, le chef-lieu, de Champagny-le-Haut. Du col du Palet, on a une belle vue sur la sommets de la chaîne frontalière avec l'Italie. Vers l'est, on voit notamment, de gauche à droite, la Grande Sassière (3747 m), la Tsanteleina (3601 m) et la grande Aiguille Rousse (3482 m). Au-delà de cette crête, se trouve le Parco nationale Gran Paradiso, avec lequel le Parc national de la Vanoise est jumelé depuis 1972.
Le col de la Croix des Frêtes, à 264 7m, sépare les communes de Peisey-Nancroix, à l'est, et celle de Champagny-en-Vanoise, à l'ouest. C'est le seul point de vue du tour de la pointe de la Vallaisonnay qui permet de voir les 2 plus hauts sommets du massif de la Vanoise. Le mont Pourri, au nord-est (3779 m), et la Grande Casse, au sud-ouest (3855 m). Les 2 sommets ont été conquis à la même époque, en 1860 pour la Grande Casse et 1861 pour le mont Pourri, par le guide Michel Croz et ses compagnons. La voie normale de la Grande Casse par le glacier des Grands Couloirs, qui domine Pralognan, est invisible. D'ici, on ne voit que l'austère face nord et son glacier suspendu.
En rive gauche (dans le sens de la descente) de la vallée de la Glière, on dénombre une dizaine de glaciers. Ceux-ci résistent à la fonte grâce à l'ombre des montagnes qui les dominent. On observe des glaciers de cirque (Becca Motta, Nord de la Glière), de versant (Volnets, Troquairou), de vallée (Epéna, Rosolin, Roche du Tougne), régénéré (Pramort) et de calotte (Grande Motte). Ils couvrent une surface de 10 km2.
À l'inverse de Pralognan-la-Vanoise, Champagny-en-Vanoise a été très tardivement visitée par les alpinistes.Les hauts sommets ont en effet d'abord été gravis par le versant le plus facile, depuis Pralognan (Grande Casse, Épéna, Grande Glière). Ainsi, les faces nord n'ont été réalisées que plus tard : petite face nord de la Grande Casse par les frères Puiseux en 1887 ; couloir des Italiens en 1933 ; face nord de l'Epéna en 1966. D'autre faces nord célèbres ont même attendues le XXe siècle pour être gravies : Grandes Jorasses, Cervin et Eiger.
La Grande Plagne et son chalet du Plan du Sel est un des lieux de fabrication du beaufort d'alpage. Le lait cru et entier, provenant des vaches de race tarine et abondance, est travaillé en une pâte pressée-cuite, tirant au moins 50 % de matière grasse, moulée dans un cercle à talon concave, avant de développer une croûte naturelle que renforce le brossage régulier. Chaque meule pèse entre 30 et 60 kg, pour un diamètre de 40 à 60 cm et une épaisseur de 12 à 16 cm. L’Appellation d'Origine Protégée induit d'indéniables contraintes, comme l'obligation de fabriquer avec le lait d'un seul troupeau deux fois par jour. Mais elle permet aussi le maintien d'une agriculture de qualité en haute montagne, nécessaire pour entretenir les paysages de Vanoise... et agréable pour le palais tant ce fromage est délicieux !
Les alpagistes mènent les vaches tous les étés sur l'alpage de la Grande Plagne. Au chalet du Plan du Sel (2250 m), le lait des vaches tarines et abondances (seules races autorisées dans le cadre de l'AOP Beaufort ) est transformé en beaufort d'alpage, pendant 100 jours. Le point faible de cet alpage est la ressource en eau. Lors des périodes de sécheresse, l'alpagiste doit s'approvisionner à l'aval du refuge de la Glière, au prix de nombreux déplacements pour remonter une tonne à eau au chalet.
Magnifique dôme glaciaire, visible depuis le vallon de Champagny le Haut, la Grande Motte domine la station de ski de Tignes. Le téléphérique de la Grande Motte (3450 m) dessert le glacier du même nom, encore exploité pour le ski d'été. Le pylône de ce téléphérique, visible tout au long de la randonnée, se trouve sur le territoire communal de Champagny-en-Vanoise. La STGM (Société des Téléphériques de la Grande Motte) verse tous les ans une redevance à la commune de Champagny-en-Vanoise.
Au-dessus du refuge de la Glière, on découvre une immense gravière. En 1818, une chute de séracs du glacier de la vallée a fait un barrage de glace sur le Doron. L'eau s'est accumulée en amont jusqu'à former un lac de plusieurs mètres de profondeur. Le barrage s'est rompu le 15 juin 1818, et la masse d'eau s'est précipitée dans la vallée, emportant tous les ponts jusqu'à Moûtiers. Les sources thermales de Brides-les-Bains auraient été redécouvertes grâce à l'action de cette lave torrentielle. Suite à cette catastrophe, un chenal a été creusé à l'ouest du passage naturel du Doron.
Ce lac blanc, le lac de la Glière, n’est pas pris par les glaces, malgré les apparences. Il est en réalité asséché depuis le XIXe siècle. En 1818, les hommes vivent alors dans le « petit âge glaciaire », période climatique plus froide commencée à la fin du XVIe siècle en Europe occidentale et dont nous sommes en train de voir la fin : le glacier de Rosolin vient alors « lécher » le bord du lac. Des séracs, autrement dit des morceaux de glaciers détachés de la langue principale, sont alors tombés dans ses eaux, bloquant l’écoulement naturel à la sortie du lac. L’eau a fini par déborder, emportant dans sa course les séracs, la boue et les roches vers l’aval. Après cette catastrophe naturelle de 1818, le lac s’est asséché, prenant un nouvel aspect. Après la vidange, les sédiments déposés au fond de la cuvette sont alors apparus à la lumière. L’alpage historique autour du lac n’en a pas été affecté, fréquenté qu’il est depuis le XIIIe siècle.
Autrefois chalet d'alpage, avec 2 caves à proximité, le refuge de la Glière a été agrandi en 2014, pour offrir un meilleur confort à plus de randonneurs et alpinistes. Il est aussi accessible aux handicapés venant parfois en joëlette. Il est gardé de mi-juin à mi-septembre. Le refuge d'hiver est aussi ouvert le reste de l'année et le visiteur est tenu de verser sa redevance de passage dans le tronc prévu à cet effet. En contrepartie, il pourra trouver, outre l'abri, des couvertures, du gaz et de la vaisselle, et un poêle avec du bois de chauffage. Respectez ce refuge et n'oubliez pas de payer votre redevance qui permet son entretien.
La forme des montagnes dépend de la nature, et en particulier de la dureté de la roche. Le Grand Bec et la pointe des Volnets sont composés de micaschiste. L'aiguille de la Grande Glière - surnommée le Cervin de la Vanoise – est constituée de quartzite, très dure. L'Épéna - plus haute falaise calcaire de France, d'un dénivelé vertical de 800 m - présente une arête sommitale très effilée mais très délitée. La Grande Casse, constituée de calcaires schisteux noirs, nous montre un versant nord très raviné.
Affleurement de micaschiste poli et strié par le passage des glaciers quaternaires, la dernière grande glaciation remontant à plus de 10000 ans. Les glaciers descendaient à l'époque jusqu'à Lyon, et plus de 1000 m d'épaisseur de glace remplissaient les grandes vallées (Grenoble). Les anglais appellent ces « roches moutonnées » des « dos de baleine ». Les habitants de Champagny-en-Vanoise appellent cette roche « le Dos de l'éléphant ».
Localement appelé arcosse, l'aulne vert pousse sur l'ubac (versant exposé au nord) de la vallée, car il préfère les milieux humides, frais et ombragés. Ses branches souples et arquées sont inclinées vers l'aval, alors que les racines sont ancrées vers l'amont. Dans les couloirs d'avalanche, il peut donc se plier sous le poids de la neige et se redresser sans dommages. Dense et quasiment impénétrable, la forêt d'arcosses constitue un abri pour de nombreux oiseaux et mammifères. L’aulnaie est accompagnée d’une formation végétale luxuriante, la mégaphorbiaie. Quelques trésors s’y cachent, notamment le magnifique lis martagon et l’ancolie des alpes (espèce protégée au niveau national). Plus tard dans la saison, les framboisiers et les groseilliers vous tenteront avec leurs baies.Le bois d'aulne vert était autrefois utilisé pour la cuisson du beaufort.
Animal de la famille de l'écureuil, la marmotte (Marmota marmota) occupe les alpages en petits groupes familiaux. Rongeur fouisseur, la marmotte aime les terrains meubles et ensoleillés avec une vue dégagée. Vigie des alpages, elle vous apercevra bien souvent avant que vous ne la voyez et signalera votre présence par un cri strident, à moins qu'elle ne veuille avertir ses congénères de l’arrivée d'un aigle ou d'un renard. Surtout ne la nourrissez pas ! Les aliments, inadaptés à ses besoins, nuisent à sa santé et à sa survie. En effet, la marmotte se nourrit exclusivement de plantes. Elle creuse des réseaux de galeries et de chambres dans lesquelles elle hiberne d'octobre à avril. Durant cette période, son cœur et sa respiration ralentissent, sa température baisse de 36°C à 8°C et elle vit sur ses réserves de graisse. Les marmottons naissent en juin à l'abri du terrier familial et ce n'est que début juillet que vous pourrez les observer. La journée d'une marmotte se compose de 3 activités principales : se nourrir, faire la sieste et jouer (pour les jeunes). Désespoir des agriculteurs du fait de ses capacités à creuser terriers et galeries, le Parc national a longtemps capturé des individus dans les prairies de fauche pour les réintroduire dans des territoires dénués d'agriculture.
Le Laisonnay est le hameau le plus éloigné et le plus ancien. C’est ici que se sont installés les premiers habitants (de Haute-tarentaise) qui franchissaient le col du Palet pour s’installer dans le vallon. Il compte une dizaine de bâtisses en pierre avec toitures traditionnelles (lauzes (pierre) et tavaillons (bois)) et des matériaux plus récents. Les maisons sont groupées pour utiliser les rares emplacements non exposés aux risques naturels (avalanches, chutes de blocs, débordements du Doron). À noter, la chapelle Notre Dame des Neiges à l'aval du hameau et le vieux four à l'amont.
Découvrez cette magnifique vallée vers le col du Palet, d’où vous pourrez observer quelques-uns des plus hauts glaciers du massif grâce à huit bornes numérotées et implantées le long du sentier par le Parc national de la Vanoise. Itinéraire d'environ 4h, créé et balisé par le Parc national de la Vanoise, fait référence au livret d’accompagnement qui vous donne les informations nécessaires à la découverte des glaciers de montagne. Sur l'itinéraire : refuge de la Glière (restauration, nuitées), l'alpage du Plan du Sel avec fabrication du Beaufort et surtout beaucoup de marmottes ! Possibilité de vous procurer ce livret au Point accueil et Information du Laisonnay.
Le hameau du Laisonnay d'En Haut est constitué d'une dizaine de bâtisses en pierre. Les toitures traditionnelles sont en lauzes (pierre) et en tavaillons (bois). On peut aussi observer des matériaux plus récents (tôle ondulée et bac acier). Les maisons sont groupées pour utiliser les rares emplacements non exposés aux risques naturels (avalanches, chutes de blocs, débordements du Doron). Cela aussi pour ne pas empiéter sur les prairies destinées au bétail. À noter, la chapelle Notre Dame des Neiges à l'aval du hameau, et le vieux four à l'amont.
Derniers habitants à l'année de ce hameau, ne manquez pas de visiter l'atelier artisanal d'Hélène et Patrick MILLIAT, sculpteurs sur bois. Ce hameau pittoresque était autrefois habité toute l’année. Il témoigne d’une architecture rurale ancienne et traditionnelle. Situé entre deux couloirs d’avalanches, sous une barre rocheuse et aménagé d’une protection appelée la « tourne », l’ingéniosité du montagnard a permis d’inscrire le hameau de Friburge dans son milieu naturel en le respectant et en utilisant ses atouts. Depuis la jolie chapelle de Notre-Dame-des-Grâces, vous aurez un panorama d’ensemble sur ce hameau.
Le Doron de Champagny réunit en son lit plusieurs cours d’eau d'origine glaciaire. C'est le lieu de prédilection des truites fario et saumons de fontaine ! Au fil du temps, le torrent a connu des bouleversements liés aux avalanches, éboulements et orages. Maintes fois, ses affluents ont envahi les culture et détruit les maisons. Aujourd’hui encore, lors de fortes précipitations, les habitants assistent à des débordements ! Au Moyen Âge, les montagnards savaient dompter la force mécanique de l’eau pour faire fonctionner les moulins et les scieries. Il faudra attendre le 19ème siècle pour qu'ils construisent les premiers barrages et centrales hydroélectriques.
Dernier petit village à être accessible en véhicule l’hiver, village principal du vallon de Champagny le Haut, c’est dans cet environnement naturel exceptionnel que se dresse « Le Bois ». Ici, vous pourrez admirer des maisons à l’architecture traditionnelle : toits en lauzes, balcons avec palines en bois, granges en encorbellement… Vous apprécierez le refuge du Bois avec sa vaste pelouse ombragée et jeux pour enfants pour une pause gourmande et rafraîchissante, l’Espace Glacialis dédié à la découverte des glaciers de montagne, et enfin l’église Saint-Clair édifiée par les dons des habitants de la paroisse. À savoir que chaque hameau possède sa chapelle, mais le plus important possède une église.