Débuter le cyclotourisme

Au carrefour de grandes voies de communication, Agen prospère en vallée de Garonne depuis deux millénaires. Capitale du peuple des Nitiobriges, la cité se développe durant la paix romaine. Au Moyen-Âge, sa position stratégique et la richesse de son pays en font une ville disputée entre les seigneurs de l’Aquitaine et de Toulouse et derrière eux, les rois d’Angleterre et de France : onze fois elle changera de maître ! Le développement du commerce et de l’industrie au 18ème siècle lui apporte de nouveaux hôtels particuliers, des aménagements urbains. Le Canal de Garonne vient doubler le fleuve au cours du 19ème, lui offrant un remarquable Pont-Canal.

La cathédrale St-Caprais d'Agen est inscrite sur la liste du patrimoine mondial au titre des chemins de St-Jacques-de-Compostelle. De l'extérieur, l'édifice laisse apparaître plusieurs styles. Initialement, c'est-à-dire il y a quinze siècles environ se trouvait ici une basilique, détruite par les Normands en 853. Une collégiale fut construite sur les ruines. Elle-même saccagée durant les Guerres de religion, en 1561, elle ne devint la cathédrale d'Agen qu'en 1802 après la destruction de l'ancienne cathédrale St-Etienne lors de la Révolution. Un passé mouvementé dont il subsiste quelques merveilles. Découvrez en particulier le riche décor peint qui raconte l'histoire du christianisme dans la région. Un moment idéal pour visiter la cathédrale ? Tous les mercredis après-midi de juillet et d'août lors du festival des heures d'orgue. L'entrée est gratuite, pourquoi s'en priver ?

Il y a quatre excellentes raisons d’aller au Musée des Beaux-Arts : cinq chefs d’œuvre de Goya y sont exposés, dont le fameux autoportrait ; les bras vous tomberont devant la beauté de la Vénus du Mas ; de l’archologie à la peinture du 20ème siècle, toute l’histoire de l’art est représentée ; le cadre est somptueux, le Musée étant abrité dans quatre hôtels particuliers de la Renaissance, avec leurs cours intérieures. Vous en voulez plus ? Très bien, alors voici : des expositions temporaires sont régulièrement organisées au couvent des Jacobins à deux pas du Musée. Des animations spéciales sont également proposées aux enfants, qui peuvent même fêter leur anniversaire au Musée le mercredi ! Et si vous avez déjà vu Goya, pourquoi ne pas découvrir Tintoret, Corot, Sisley, Caillebotte... ?

Le pont canal d'Agen permet de faire passer la navigation au-dessus de la Garonne par le canal de Garonne, qui prolonge le canal du Midi et lui permet d'aboutir à la partie navigable de la Garonne jusqu'à l'Océan Atlantique. Ses 539 mètres de long en font le deuxième pont canal le plus long de France, après celui de Briare. Mis en service en 1849, il est entièrement maçonné de pierre de taille, pour résister aux courants de la Garonne, et comporte deux bassins d'attente et quatre écluses, situés de part et d'autre de l'ouvrage. Pour prendre la fameuse photo du bateau sur le pont, allez-vous placer sur la passerelle d'Agen qui sera votre point d'observation idéal. Et si vous voulez monter sur le pont canal, rien de plus simple : un escalier vous permet d'y accéder en toute liberté.

L’homme a déployé des trésors d’ingéniosité pour s’installer au bord des cours d’eau et s’en protéger, pour les traverser et pour en garantir la navigabilité, creusant chenal voire canal en parallèle pour s’affranchir tant des crues que des étiages. En témoignent les digues où vous marcherez, les ouvrages qui lient la commune du Passage à Agen (à l’origine accessible par un gué) - le pont de pierre dont la première construction remonte au début du 19ème, la passerelle élevée avec peine en 1841, restaurée au début de ce millénaire, et le Pont-Canal, remarquable avec ses 23 arches de pierre et ses 580 m de long (achevé en 1849) - le Canal de Garonne et son ancien Canalet qui permettait aux bateaux de rejoindre le fleuve. Ce dernier est classé « réserve naturelle » pour sa frayère d’aloses.

Guillaume d’Aquitaine le Pieux fonde une abbaye sur le site de Cluny en 910. En quelques siècles, ce sont près de 1400 établissements qui se développent en Europe. Du prieuré Clunisien de Moirax, créé en 1049 par Guillaume-Arnaud de Moirax, le cloître et les bâtiments conventuels ont disparu. Seule l’église Notre-Dame a résisté. Par la splendeur de sa sculpture et l’ingéniosité de ses lignes architecturales, elle témoigne, de l’extraordinaire génie des bâtisseurs romans. La Fédération des Sites Clunisiens, fondée en 1994, a pour objectif de tisser des liens entre les sites, de les fédérer et de valoriser leur patrimoine clunisien en encourageant leurs initiatives pédagogiques, culturelles et touristiques. Moirax y a adhéré en 1996. Le Conseil de l’Europe leur a attribué la mention « Grand itinéraire culturel » en 2005.

En plus du GR® 652, variante des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui traverse la commune, Moirax propose plusieurs boucles de randonnées qui vous permettront de vous balader à travers bois, coteaux et vallées ombragées rafraichissantes. Depuis le coteau du château de Lasboubées, vous aurez un bon point de vue sur la vallée de la Garonne. Proche du GR®, quelques kilomètres au sud, vous pourrez vous évader en famille, lors de randonnées animées sur le site de découverte et de sensibilisation à l’environnement de Trotte-Lapin. De nombreuses animations sur le thème de la nature sont offertes au public : réalisation d’instruments de musique, cuisine sauvage, restauration de mares... Éveillez votre curiosité lors des veillées organisées et découvrez le spectacle étonnant qu’offre la nature de nuit.

Cette Bastide fut fondée en 1298 sous le nom de la Montjoie Saint Louis par le Sénéchal d'Agenais, « afin d'assainir un secteur très boisé et peuplé de brigands, selon Samazeuilh ». Il s'agit d'une bastide à plan régulier approximativement carré, avec une place centrale et l'église paroissiale dans l'angle sud-est. Elle était entourée de remparts et de fossés, transformés en jardins à la fin du 18ème siècle. Deux couvents ont été fondés en dehors des murs de la bastide au 17ème siècle, celui des Cordeliers en 1623 et des Clarisses en 1667. Les couverts appelés aussi cornières ou arcades qui bordent la place de Nemours datent des 18ème et 19ème siècles.