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C’est le début de saison, vous reprenez le vélo, retrouvez des circuits pour vous aider à la préparation de journées beaucoup plus longues. C’est aussi un moyen de faire connaissance avec notre territoire terre de cyclotourisme.
Aujourd'hui labellisé parmi les Plus Beaux Villages de France, Saint-Côme d’Olt est au Moyen Âge une petite ville prospère, protégée par une enceinte fortifiée dotée de trois portes. Le village est caractérisé par son plan circulaire et s’organise autour d’une place centrale dominée par l’église et son surprenant clocher tors (ou flammé) faisant face à son imposant château. De belles demeures des XVe et XVIe siècles attestent par leurs qualités architecturales de cette richesse. Nombreuses sont les façades percées de fenêtres géminées ou à meneaux, les tours-escalier surmontées de clochetons. On y découvre aussi de curieuses toitures en carène de bateau, aux charpentes dites « à la Philibert Delorme» couvertes de tuiles de schiste grises aux reflets argentés.
Saint-Côme-d'Olt est situé sur le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle, le GR®65 aussi appelé « Via Podiensis ». Cette cité
médiévale, dont le pont franchit le Lot - Olt en occitan - a gardé l'authenticité de ses ruelles dans lesquelles il est agréable de se perdre... De son passé tumultueux subsistent par endroit quelques meurtrières et mâchicoulis, mais c’est la quiétude et la douceur de vivre qui définissent le mieux ce beau village.
Le Saviez-vous ?
De vallées en plateaux, culminant entre 1 000 et 1 400 m d’altitude, l'Aubrac offre notamment un patrimoine agropastoral exceptionnel. Vous y verrez des burons, anciens abris pour les gardiens des troupeaux de vaches de race Aubrac (les buronniers) et fabricants de fromages. Vous marcherez sur des drailles, ces chemins empruntés par les troupeaux et aujourd’hui pour la plupart aménagés en chemins de randonnées.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
Le château, actuelle mairie, qui a été un pensionnat religieux au XIXe siècle, est en fait un palais médiéval. Il a été construit vers 1370 par les barons de Castelnau-Bretenoux, puissants seigneurs du Quercy et héritiers de la baronnie de Calmont d’Olt. La façade, côté mairie, a été modifiée au cours des siècles. En revanche, la façade arrière conserve toute son authenticité. Ses deux tours à double étage de défense sont
percées d’archères à étrier, qui sont les secondes plus hautes du Rouergue. L’intérieur du bâtiment conserve encore de merveilleux témoignages médiévaux, dont une charpente à chevrons formant une immense galerie de plus de 200 m² sous les combles.
Face au château, en plein cœur du village, l’église se distingue par son clocher flammé et les vantaux (panneau mobile) de son portail. Au XIe siècle, une première église paroissiale « Saint-Pierre de la Bouysse », a été édifiée hors la protection des remparts. Elle offrait l’hospitalité, sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, aux pèlerins, fourbus et fatigués par la rude traversée de l'Aubrac. Cependant, en ce début de
XVIe siècle, elle est devenue trop petite. Le prieur de Saint-Côme-d’Olt, Antoine d’Estaing, en accord
avec le baron de Calmont d’Olt dont dépend le village, s’engage à financer la construction d’une nouvelle église par agrandissement de la chapelle castrale (appartenant au château). À son décès, son frère, François d’Estaing évêque de Rodez, prend le relais du financement. La construction est confiée à Antoine Salvanh, architecte et maître d’œuvre du clocher de la cathédrale de Rodez.
Le clocher flammé
Son étonnante flèche, haute de 18 mètres, tourne de gauche à droite. Cette forme de flamme, choisie dès l’origine par l’architecte, évoque le parcours de la prière vers le ciel. Utilisé durant les périodes troublées comme tour de guet pour défendre la ville, le clocher abrite aujourd'hui les 7 cloches qui rythment les événements du village. L’une, datée de 1478, compte parmi les plus anciennes de la région. À l’origine, tors jusqu’au sommet, le clocher a été modifié en 1929 à la suite des dégâts causés par la foudre.
Les vantaux du portail
Unique en France et marquant un tournant entre le Moyen Âge et la Renaissance ce portail est composé de trente médaillons sculptés. L’un d’eux, daté de 1532, représente une dame coiffée et vêtue d’un pourpoint de la Renaissance. On y découvre le monogramme du Christ, deux blasons personnalisés, signature du commanditaire, Jean d’Estaing prieur de Saint-Côme-d’Olt, neuf superbes portraits d'hommes et de femmes et un échantillonnage pittoresque du bestiaire médiéval.
Cette maison possède une remarquable façade, avec des fenêtres à meneaux, une porte d’entrée en arc en accolade et une clef de voûte ornée d’une curieuse tête qui fait penser à une gorgone-méduse.
Cette porte doit son nom à la fontaine située entre le village et le Lot qui alimentait autrefois
la population en eau potable. Si vous passez par la rue des Fossés, vous découvrirez de
belles maisons du XVIIe siècle.
La place de la Barrieyre, appelée place du Triomphe du Peuple pendant la révolution, était située devant la principale porte du bourg fortifié. La maison Pons de Caylus, avec sa tour médiévale, participait à la défense de la ville et servait de tour de guet. Elle abritait le colombier du seigneur.
La maison Dufau, à l’entrée de la rue Sainte-Marie, possède une jolie tour-escalier hexagonale
qui fait face à une autre tour-escalier semi-ronde. Plus loin dans la rue du Terral, ancienne rue
commerçante, vous apercevrez des étals débordant des fenêtres (les taoulos).
Les voyageurs qui venaient du midi traversaient le Lot sur le vieux pont dont subsistent les piles du XVIe
siècle. Très belle vue panoramique du village bordé par la rivière.
Le saviez-vous ?
Rue des Pénitents, découvrez trois maisons au toit en forme de carène dont deux
jumelles. Cette architecture est particulière à
la vallée du Lot.
Avant la révolution, elle était le siège de la Cour de Justice, sous l’autorité du juge de la Baronnie. Franchissez la Porte Neuve pour découvrir l'arrière de cette très belle demeure dont l'état de conservation est remarquable.
Construite au XIe siècle, l’ancienne église paroissiale était appelée autrefois église Saint-Pierre de la Bouysse. Son côté sud est orné d’éléments d’architectures (modillons) exceptionnels qui servent à soutenir la corniche et d’un reste de frise peinte. L’extérieur a gardé son aspect roman avec son chevet et son clocher ajouré. À l’intérieur, le sol est pavé de dalles funéraires sous lesquelles reposent des notables. Après avoir servi de siège à la Confrérie des Pénitents jusqu’en 1930, elle fut désaffectée.
Accessible de Pâques à Toussaint, elle abrite des expositions temporaires, n’hésitez pas, entrez !
Cette belle maison aux proportions harmonieuses garde le souvenir de Monseigneur Frayssinous, ancien évêque d’Hermopolis, ministre du Roi Charles X et académicien.
Ce petit édifice au toit octogonal a été édifié pour marquer la fin de la peste de 1586. Ce désastre fit
environ 1 500 victimes, soit les trois quarts de la population.