Débuter le cyclotourisme

Vous vous apprêtez à découvrir le village de Puberg, mais avant de vous lancer sur le circuit, vous devez savoir qu’à l’origine le village ne situait pas à sont emplacement actuel. En effet, le site primitif de Puberg se trouvait à quelques kilomètres au nord d’ici au lieu-dit Alt Puberg. Le « Vieux Puberg » a dû être fondé vers l’an 1000 de l’autre côté du col que vous découvrirez en poursuivant votre visite.

Alors bienvenue dans le « Nouveau Puberg » ! La vue est belle n’est-ce pas ? C’est ici, sur ce vaste plateau gréseux que s’est développé le village. Si on observe le blason communal on peut en apprendre davantage sur son histoire…nous y voyons le chevron des comtes de La Petite Pierre ainsi qu’un verre à pied. Effectivement, la commune fut dès le IXe siècle la propriété des comtes de La Petite Pierre qui y créèrent une industrie verrière au XVIe siècle, voilà tout s’explique !

Suivez le circuit pour partir à la découverte de certaines particularités du village…En sillonnant les rues vous remarquerez que justement, des rues, il n’y en a pas beaucoup finalement. Puberg est ce qu’on appelle un village-rue, c'est-à-dire que les maisons se sont construites de part et d’autre de l’axe principal sans s’étendre plus loin. De nombreux villages situés sur le plateau lorrain adoptent cette même configuration.

A l’époque où les habitants faisaient chaque année les moissons, c’est ici, au 67 rue principale qu’ils venaient chacun leur tour pour battre leur blé. La batteuse commune du village se trouvait donc ici, à l’emplacement de la salle des fêtes.

Cette maison au linteau de porte décoré était autrefois un lieu bien festif ! Le restaurant Kurtz avec son auberge, son café et sa salle de bal attirait beaucoup de monde. Pendant de nombreuses années c’est ici que se tenaient les fêtes du village comme la Kirb ; des stands forains étaient même installés sur le trottoir.

Au cours de l’été 1914, quinze jours avant la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France, l’instituteur de Puberg rédige dans la Schul-Chronik für die Gemeinde un journal de nouvelles qui relate la vie quotidienne du village en cette période instable, en voici un extrait :

21 juillet : 2 avions survolent le village, du jamais vu !
22 juillet : Début de la construction de l'école actuelle, les fondations mises en chantier.
24 juillet : La commune accueille une nouvelle pompe à incendie pour 1 450 marks. La commune doit faire un prêt à la caisse locale.
26 juillet : Arrivée du téléphone, bien après les villages aux alentours. Il est question de l'arrivée prochaine de l'électricité.
30 juillet : L'annonce de la guerre entraine une vague d'achats : le sel est vite épuisé, la farine ne peut être achetée que par livre. Le tunnel est sous surveillance militaire.
31 juillet : L'Alsace Lorraine est déclarée en état de guerre. L'administration militaire prend la gestion du territoire.
1er août : 11 heures du soir : Le secrétaire du tribunal cantonal de Lützelstein vient en automobile, afficher à la mairie l'ordre de mobilisation générale : tous les hommes de 17 à 45 ans sont mobilisés. Tout le village est en émoi, et les habitants viennent lire la nouvelle, avec des lanternes, devant la mairie.

Datée de 1823, l’église de Puberg se fait discrète, on ne l’aperçoit pas de loin, elle pourrait presque se confondre avec les habitations qui l’entourent si le clocher ne nous rappelait pas sa fonction. Son architecture est simple et modeste, seule la porte d’entrée présente un léger décor, identique à celui des maisons du village. A côté, se situe l’ancienne mairie-école de 1842, remplacée par un édifice du XXe siècle.

Vous vous situez actuellement entre le vieux et le nouveau Puberg, à 325m d’altitude. Ce col, qui sépare les vallées de la Moder et de l’Eichel, a nécessité la construction d’un long tunnel pour la voie ferrée Haguenau-Thionville construite après 1870 pour relier l’Alsace à la région industrielle de Sarreguemines.