Débuter le cyclotourisme

Cette balade chemine Le Vernois, les vignes des Byards et de Voiteur. Ces vastes coteaux viticoles en amphithéâtre sont magnifiques et ensoleillés. Un petit crochet jusqu’au belvédère et sa table d’orientation ouvre une vue splendide sur les vignes du Vernois. Vous pouvez admirer le paysage à 180° avec au loin les ruines du château d’Arlay et la Bresse. Cette balade est un livre d’histoire à ciel ouvert. Vous foulerez la chronologie géologique Trias-Jurassique, un chapitre de 75 millions d’années.


A partir du parking, aller au poteau « Le Vernois » en suivant la direction table d’orientation. Sur la droite, direction « poteau B », prendre la bien nommée rue des vignes montant au vignoble. L’amphithéâtre du coteau des Byards s’offre à votre vue dans son ensemble.
Au « poteau B », prendre direction « Bois du Vernois ». Vous continuez à suivre les panneaux « table d’orientation » jusqu’à une patte d’oie que vous emprunterez route de gauche. Bifurquer sur la droite. Vous contournez ensuite une parcelle de vigne. Sur votre gauche, l’impact impressionnant de l’érosion laisse à nu les racines des vignes. Notez ici la présence des très anciennes marnes friables et irisées du Trias qui font l’originalité des terroirs jurassiens. Tout au bout du chemin enherbé, tourner à droite en descendant pour rejoindre le chemin bétonné.
Continuer la montée par la droite du coteau. Avant d’arriver à la cabane vigneronne, tourner deux fois à gauche. Vous déambulez sur un surplomb avec de beaux panoramas. Un peu plus loin sur le chemin, observez sur votre gauche le fameux banc de calcaire à gryphée ceinturant l’amphithéâtre et faisant une cassure dans la pente signalant que vous changez d’époque géologique. Arrivé au mur, tournez à gauche puis grimper à droite.Tout en haut, vous arrivez sur le sentier Ravaillac (poteau « Bois du Vernois ») que vous empruntez à droite quelques centaines de mètres pour arriver au beau point de vue de la table d’orientation.
Retournez sur vos pas et suivez le sentier direction « Charnay ». A hauteur d’une nouvelle cabane, vous pénétrez à nouveau dans le coteau mais cette fois ci en surplomb nord, là où les vignes sont installées sur des marnes grises sur les pentes les plus raides. Continuer par le chemin à gauche pour longer la forêt puis continuer pour suivre le balisage jaune.
Au poteau « Charnay », prenez la direction « Courbeau » (direction Le Vernois) en suivant des plants de savagnin sur votre gauche et une belle rangée d’acacias sur votre droite.
Au poteau « Courbeau », prendre direction « poteau B ». Au « poteau B », prenez la direction « Le Vernois » pour retourner au village.

Le Clavelin de Le VernoisSelon les dires, au XVIIIe siècle, une famille de la région de Château-Chalon demande aux verriers de La Vieille-Loye (près de Dole) de créer une bouteille pour le vin jaune destinée au marché anglais. Les verriers s’inspirent alors de la bouteille dite anglaise de l’époque de 65 centilitres. Il semble que l’un des ancêtres de la famille Clavelin, exploitant un important domaine viticole à Le Vernois, ait donné son nom à la fameuse bouteille. Forme et contenance (62 cl) du clavelin sont désormais fixées par la législation et son usage est exclusivement réservé au vin jaune.Un coteau viticole pionnier dans son architectureDu fait de son exposition idéale, ce vignoble est séculaire. Mais après la guerre, les vignes du Jura sont à la peine. Le vin se vend mal, de nombreuses parcelles trop morcelées ou trop difficiles à travailler sont à l’abandon, envahies par les friches, les villages dépérissent. Pour redynamiser ces territoires, il est décidé de remembrer quelques coteaux en pentes. Il s’agissait de redessiner des parcelles de terrain et les chemins (aujourd’hui bétonnés) pour faciliter l’accès et la culture de la vigne. D’âpres négociations aboutissent finalement en 1961 au premier coteau remembré de France. Cette expérience servit d’enseignement et de modèle pour tous les autres.Un colosse aux pieds d’argileUn coteau imposant mais fragile. Le décapage incessant des terres par les pluies dévalant les fortes pentes est le fléau du vignoble du Jura. A l’époque du remembrement, d’importants travaux ont été réalisés en limiter les effets : disposition des chemins en fonction du relief, installation de drains, bassins de décantation (encore visibles aujourd’hui), fossés bétonnés.